Le théâtre qui comptait de nombreux directeurs et présidents de festivals, des représentants de fédérations et de syndicats, mais aussi des élus, des directeurs de la culture, des étudiants, a pu avoir un point de Mme la directrice de Cabinet du Préfet, Agnès Bonjean, sur la sécurité dans les festivals, ainsi qu’une présentation actualisée sur la situation sanitaire devant une centaine de personnes masquées, en présentiel, et une vingtaine de personnes en visioconférence.
Puis a été faite une présentation du grand témoin musique de la journée, Mme Joëlle Martin, responsable des partenariats au Crédit Mutuel, "le CM donne le La à la musique", venue de Strasbourg.
...près de 150 festivals en Centre-Val de Loire
On a procédé ensuite à une présentation de cartes et graphiques (réalisées par le service documentation information et communication de la DRAC) suite au recensement depuis mars 2020 de près de 150 festivals en Centre-Val de Loire. Il y en a en réalité près de 200 si l’on compte tous les festivals du film et les salons du livre.
Les cartes montrent une forte attractivité des deux métropoles, Orléans et Tours qui mobilisent l’essentiel des festivals (un avantage à Tours). L’Indre-et-Loire compte 43 festivals et le Loiret 31. Ensuite, un tropisme festivalier en Berry qui se présente comme un tout, « Berry-Province » (Cher : 18 festivals et Indre : 21 festivals), avec de nombreux festivals ruraux. En queue de la liste, par rapport à ses voisins riches en manifestations, le Loir-et-Cher (22 festivals) fait figure d’entre-deux, et surtout l’Eure-et-Loir (12 festivals), qui concentre à Chartres les quelques festivals qui existent dans ce département. Parmi ces festivals, au total 18 sont soutenus par le ministère de la Culture à divers titres.
Comme pour les structures, les compagnies et les lieux, l’axe ligérien est bien repérable encore une fois, concentrant les festivals parmi les plus visibles, ce qui n’est pas là encore une surprise. Ainsi la carte des festivals fait apparaître un portrait fidèle de la région, de ses points forts et de ses zones plus faibles.
Pour les ratios, on compte 80 % de festivals dans le champ du spectacle vivant, 8 % dédiés au cinéma, 5 % dans le domaine du livre, 2 % en arts visuels et 4 % pour les autres.
A l’intérieur du spectacle vivant, 85 % sont dévolus à la musique, 10 % au théâtre (et disciplines connexes), 3 % aux événements pluridisciplinaires et 2 % à la danse. Au sein des musiques, 70 % des festivals appartiennent au secteur des musiques actuelles, 25 % à celui des musiques dites « savantes », et 4 % à des festivals musicaux pluridisciplinaires.
Les personnes présentes représentaient les festivals suivants
Musiques actuelles
PRINTEMPS DE BOURGES, Pauline Curel
LE SON CONTINU, François Rivière
TERRES DU SON, Pauline Ruby
ROCKOMOTIVES en Vendômois, directeur artistique : Jocelyn Borde
HOP POP HOP en lien avec la SMAC d’Orléans, L’Astrolabe, directeur : Fred Robbe
Musiques « savantes »
LA GRANGE DE MESLAY (Touraine), présidente : Danielle Momméja
LES MOISSONS (Tours), Anne Aubert, directrice artistique
LA GRANGE AUX PIANOS (Chassignolles, Indre), Cyril Huvé, directeur artistique
LE MANOIR DES ARTS (Jaugette – Obterre, Indre), festival de musique contemporaine, Irina KATAEVA-AIMARD, directrice artistique
Théâtre et danse
SOLI et VOYAGES DIVERS, festivals du CDN d’Orléans, Séverine Chavrier, directrice et Mathilde Cocq directrice adjointe
EN PRATIQUES, AFA de l’Indre, Vatan, ATELIER DE FABRIQUE ARTISTIQUE, « LA PRATIQUE », Cécile Loyer, directrice artistique
TOURS D’HORIZON, danse contemporaine, festival du CCN de Tours, directeur : Thomas Lebrun
LES RENCONTRES DE DANSE URBAINE (Tours, La Riche, Joué-les-Tours), Abderzak HOUMI, directeur artistique
LE WET, festival de la jeune création contemporaine, CDN de Tours, François Chaudier, directeur adjoint du CDNT
Conte
LE JARDIN DES CONTES : Jean-Jacques Sylvestre, directeur artistique, collines et plaines dunoises, Eure-et-Loir
Arts visuels
RENCONTRES PHOTOGRAPHIQUES DE VENDOME. Odile Andrieu, directrice générale et artistique
Des directeurs et présidents de festivals ont laissé des témoignages transmis par écrit :
Festival de SULLY et du LOIRET, Philippe Lacombe, directeur artistique, festival DUTILLEUX (Chinon et Chinonais, pays du Véron), Jean-Loup Graton, directeur artistique et Festival ECOUTE-VOIR à Tours, Francis Plisson et Mathieu Roger.
M. le Maire de Bourges, Yann Galut et le DRAC, M. Fabrice Morio ont clôturé les travaux en fin d’après-midi.
Modérateurs : Joelle Martin, grand témoin, pour les musiques actuelles et savantes (100 festivals soutenus sur le territoire national : Printemps de Bourges, Terres du son, Hellfest, Vieilles Charrues, Nuits sonores, etc.)... et tout au long de la journée : Anna-Laude Boulon, Jerome Bloch (référent EGF), Frédéric Lombard (référent festivals), conseillers spectacle vivant en DRAC, Antoine Réguillon, directeur de l’ENSA Bourges pour les arts visuels.
On a évoqué « un océan d’incertitudes »
Ces États-Généraux étaient l’occasion pour chacune et chacun de s’exprimer, selon la diversité des situations locales. De nombreux événements ont été annulés. On a évoqué « un océan d’incertitudes », alors que la France est une terre de festivals, qui contribuent à l’économie nationale, bien au-delà des seuls événements festivaliers. Ils participent du désir d’être ensemble, de créer, de participer à des festivals, d’en être à la fois spectateur et acteur. Pour les jeunes notamment, les festivals sont un vecteur d’accès de toutes et tous à la culture, ils sont une part de l’identité de la France, et contribuent à son image dans le monde. Il faut donc préparer la reprise dans le long terme. Il faut accompagner les parcours artistiques. Le soutien de l’État doit se faire en complémentarité de celui des collectivités.
La journée laisse apparaître la grande variété des festivals, "grands", "petits", payants ou gratuits, gérés par une équipe permanente, ou par des bénévoles, parfois les deux, portés par une commune, un département, selon des temps et des temporalités diverses. 1/3 ont lieu en été, 1/3 pendant les fêtes de fin d'année ou au début de l'année, les autres tout au long de l'année. La saison conditionne l'accès à des publics particuliers ; on a pu évoquer dans la journée, l'accès des festivals aux plus jeunes (temps scolaire ou non), la diversité des publics, au gré des saisons, et les surprises nées de renouvellement de publics lorsqu'on reportait un festival de juillet à septembre par exemple : à cet égard la fin de l'année 2020 et le premier trimestre 2021 vont sans doute nous apprendre encore beaucoup sur l'impact des décalages temporels sur le renouvellement et le changement des publics des festivals. Le bilan sera plus complet et riche au printemps 2021 lors des États-Généraux 2 des festivals à Bourges à N+ 1 de la pandémie.
Elle s’est conclue véritablement à 19 heures par une visite du Palais Jacques Coeur situé au droit du théâtre du même nom, par l’UDAP et le Centre des Monuments Nationaux.
Suite : printemps (début mai) 2021 à Bourges pour la 2e édition, nationale cette fois, en présence de la Ministre de la Culture.
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