Le choix de la DRAC a été de privilégier les résidences d’artistes ouvertes aux artistes de la région, pour une durée de 71 heures dont la moitié est dédiée à la création et l’autre moitié à la transmission auprès de publics jeunes. Au total 31 résidences ont été mises en place et sont échelonnées de juillet à fin septembre.
Les résidences sont au deux tiers implantées dans les quartiers prioritaires et pour un tiers en zone rurale. Elles présentent une belle diversité « sociale » parmi les candidats retenus : du Centre dramatique national d’Orléans, en passant par les compagnies « confirmées » jusqu’aux structures et artistes plus modestes, fortement impactés par la crise sanitaire.
Les labels et scènes conventionnées ( Centre dramatique national d'Orléans CDNO, Centre chorégraphique national d'Orléans CCNO, SCIN Atelier à spectacles, Friche culturelle l’Antre-Peaux) qui se sont positionnés sur ces initiatives ont veillé à présenter de talentueux artistes de la région, en début de carrière, qui ont véritablement le goût de la transmission. Quant aux artistes confirmés, ils se sont fortement investis dans ces résidences estivales, proposant d’emblée d’associer d’autres artistes pour une offre très dynamique auprès des publics des quartiers prioritaires de la politique de la Ville (QPV), par exemple dans le cas des compagnies de danse urbaine et contemporaine à Tours et Blois.
Une belle palette de disciplines artistiques sont représentées : graff, art contemporain, théâtre, arts de la rue, marionnettes, musiques actuelles, arts numériques, danse urbaine et contemporaine, circassiens, chansons MAO, cinéma, livre et enfin danse pour les tout petits...
Soutien renforcé aux projets existants
Une enveloppe spécifique de 67.000 euros a été réservée pour un soutien renforcé à une quinzaine de projets existants afin qu’un volant d’heures soit redéployé pendant l’été. Ces actions sont ciblées autant vers les jeunes des quartiers prioritaires que les jeunes ruraux, en particulier en Eure-et-Loir avec un projet de lectures de textes théâtraux dans les villages ruraux. De même dans le Cher l’agence régionale Ciclic (livre, cinéma) a décidé d’amplifier le dispositif Passeurs d’images aussi bien dans les villes que dans les campagnes.
Les disciplines représentées sont là encore multiples : cinéma (y compris pour de très jeunes enfants), musique actuelle, musique classique, urbanisme, éducation aux médias.
A noter l’effort particulier de l’association de l’Orchestre symphonique du Loiret qui interviendra au mois d’août dans les quartiers prioritaires de Saint-Jean-de-la-Ruelle et de Saint-Jean-de-Braye (agglomération orléanaise) pour déployer un dispositif type Demos pour les jeunes de ces quartiers.
Le film sur les résidences
Un partenariat a été formalisé avec la Friche culturelle l’Antre-Peaux et son département « image » (ex association Bandits Mages) pour réaliser un film sur ces résidences d’été. Il a pour objet de faire la synthèse des différents projets menés sur le territoire, il va aussi par la réflexion propre aux vidéastes et monteurs, donner la « coloration » particulière de cette opération au plan régional.
Le projet s’avère important puisqu’une équipe de 8 à 10 personnes va parcourir la région caméra au poing avant de confier les images à des monteurs: une coordinatrice, deux vidéastes professionnels, 4 stagiaires de l’ENSA de Bourges (Ecole nationale supérieure d’art), un monteur professionnel et 2 stagiaires post-production toujours de l’ENSA.
Le film dont le minutage pourrait dépasser les 52 minutes et dont le montage devrait s’achever à l’automne (vers novembre 2020) aura vocation à être diffusé dans les cinémas art et essai de la région ainsi que dans les festivals. La possibilité d’une diffusion sur une chaine publique (France 3 ou Arte) sera étudiée à l’automne.
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