Un espace dédié à l'image fixe et à l'image en mouvement ouvrira ses portes en 2022 dans l'ancienne école communale de garçons.

La mesure

Le plan de relance pour la Culture, mis en place par l’État, consacre 20 millions d’euros pour encourager la transition écologique et numérique des établissements de création sur l’ensemble du territoire national.

Ce fonds permettra d’accélérer la rénovation des équipements des institutions en région (labels et autres lieux en région). Il vise à favoriser la remise aux normes et la transition écologique des bâtiments, ainsi qu’à accélérer les investissements dans la transition numérique des salles de spectacle et des lieux d’exposition d’arts visuels.

La belle histoire

Valimage est une association active à Tavers/Beaugency. Elle regroupe de nombreux amateurs intéressés par l’image, installés sur la Communauté de Communes des Terres du Val de Loire. Elle organise chaque année des résidences d’artistes professionnels, souvent émergents, de très bonne qualité, accompagnées d’un important dispositif de médiation, dont les restitutions se déroulent chaque année à l’église Saint-Étienne de Beaugency.

Depuis plusieurs années des collaborations régulières sont engagées avec le Centre de Création Contemporaine Olivier Debré de Tours et le cinéma d’art et essai de Beaugency.

Après trente ans d’activités dans le domaine de l’image photographique et animée, la DRAC Centre–Val de Loire a décidé de soutenir une nouvelle étape de développement de l’association Valimage, installée dans l’ancienne école élémentaire du village de Tavers dans le Loiret, en contribuant au lancement de la première tranche de travaux de réhabilitation et de rénovation énergétique de ses locaux, pour la transformer en une Maison de l’image.

Cette future Maison de l’image aura vocation à accueillir en résidences de création des artistes, majoritairement photographes, en leur proposant un lieu d’hébergement et de travail, et permettra de regrouper plusieurs ateliers dédiés à différentes technologies de l’image, et de développer les actions de médiation réalisées par l’association.

La programmation de cette future Maison de l’image a été inaugurée en 2020 par le lancement d’une première résidence de photographes, en collaboration avec une autre association, Zone i, installée dans l’ancien moulin réhabilité de Thoré-la-Rochette, dans le Loir-et-Cher.

A terme, cette Maison de l’image aura la possibilité de s’étendre en incluant un jardin et des locaux attenants pouvant notamment être transformés en un espace d’exposition de 80 ou 100 m².

Elle sera un élément clef pour renforcer le plan de revitalisation souhaité du centre-bourg.

A terme également, si le fonctionnement de cette nouvelle structure est stabilisé, la Maison de l’image de Tavers pourra rejoindre le réseau national Diagonal qui regroupe les centres d’art spécialisés dans la diffusion de l’image photographique.

Ma résidence à Tavers fut marquée par l’immersion dans un paysage où coexistent des éléments, des réalités, des esthétiques de l’espace entre le naturel et l’artificiel, le rural et l’urbain. Cette expérience a nourri ma recherche et ma création, sensibles à l’environnement, qui ont pu se formaliser concrètement par la conception et la réalisation d’une exposition personnelle. L’échange avec les membres de l’association et leur soin pour la mise en lien avec la population locale, m’ont permis d’explorer et de partager des points de vues (également aériens !), mais aussi l’idée et l’approche de la création et de l’art contemporain dans un dialogue situé entre le local et l’ailleurs. L’accompagnement professionnel de Valimage, dont la collaboration avec la théoricienne Mathilde Roman, ont contribué positivement à la suite de mon parcours professionnel.

Le développement des espaces et des équipements des locaux de Valimage à Tavers contribuera sans doute aux ambitions professionnelles et aux vocations de Valimage dans son effort pour soutenir et s’engager auprès des artistes et des publics dans la durée, ce qui est précieux à mes yeux. Son orientation ouverte sur les pratiques de l’image contribuera, je crois, au développement des expérimentations, des recherches et des réalisations artistiques dont les questionnements et les pratiques seront partagés localement et au-delà. C’est donc une mission importante dans un monde où l’image est omniprésente mais dont l’approche critique et la pratique construite ne sont pas accessibles à tou·te·s.

 Catherine Radosa, artiste

L'investissement

Dans le cadre du "Plan de relance - transition écologique", Valimage bénéficie d'une aide à hauteur de 180 000 €.