Pour mieux connaître les jardins de nos voisins européens, Rendez-vous aux jardins lance une initiative originale : les circuits transfrontaliers.
En 2018, le Parlement européen et le Conseil de l’Europe avaient lancé une initiative culturelle d'envergure : l' « Année européenne du patrimoine culturel ». A l'occasion de cet événement, « Rendez-vous aux jardins » s’était affichée, cette année-là, sous le thème de « L’Europe des jardins ». Mieux qu’un thème, un véritable projet !
La manifestation nationale consacrée à l'art des jardins avait fait apparaître les bénéfices qu'il y avait à découvrir de nouveaux jardins au-delà de nos frontières. En termes de partage d'idées, d’esthétiques et de savoir-faire, d'abord. Mais aussi pour l’accueil de nouveaux visiteurs.
Mettre en relief les jardins européens
Le ministère de la Culture se devait donc, cette année, de prendre une initiative importante pour mettre en relief la participation de nos amis européens. Dès lors, pourquoi ne pas inventer, pour cette édition 2022, une pratique originale : « les parcours transfrontaliers » ? Une façon simple et exemplaire de redynamiser, à l’échelle de territoires voisins, les réseaux indispensables, pour contribuer à une meilleure intégration culturelle des pays européens.
« Cette initiative va permettre, nous l’espérons, nous dit Alice Fey, chargée de valorisation à la Conservation régionale des monuments historiques de la direction régionale des affaires culturelles du Grand Est, de mobiliser les énergies de chaque côté des frontières. Certes, des réseaux éprouvés existent déjà, comme les jumelages. Celui du château et du parc de Lunéville avec son homologue allemand Schwetzingen, par exemple, permet des échanges fréquents entre les deux sites, où des événements se font écho et des animations suscitent des déplacements chez l’un ou chez l’autre.
« Avec les parcours transfrontaliers de Rendez-vous au jardin, l’idée est de créer des habitudes, côté organisateurs mais aussi côté visiteurs ! La plupart de ceux-ci font des visites de proximité. Il s’agit de leur donner un peu plus d’élan pour découvrir un jardin chez leurs voisins, sans pour autant faire un long voyage.
Vers un partenariat avec les pays limitrophes
« Les prochaines années, une étape supplémentaire serait de mettre en place un vrai partenariat entre régions limitrophes. Réunir les moyens de nourrir une communication réciproque, de chaque côté, pour donner la curiosité, de part et d’autre, de franchir la ligne. Organiser des visites bilingues, pour que chacun puisse approfondir, grâce à des guides experts dans deux, voire trois langues. Admirer la beauté du jardin et son inscription dans le paysage suscite, en effet, le désir d’en savoir plus.
« Il y a là tout un travail passionnant d’organisation et de mise en œuvre d’une Europe des jardins qui existe déjà, dont le désir ne cesse de se renforcer, qui sera plus dynamique, et qui ne peut s’épanouir que dans la durée, en pérennisant les acquis, d’année en année. »