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Attentat contre Charlie Hebdo : une vague d’émotion pour la liberté d’expression

Après l’attentat terroriste contre l’hebdomadaire satirique, qui a fait 12 morts et 11 blessés, une vague d’émotion a envahi le monde entier. « Charlie Hebdo nous a appris quelque chose de la liberté », a relevé l’urgentiste Patrick Pelloux, chroniqueur du journal. Retour en images.

Je suis Charlie : ce slogan brandi par une main anonyme dans le ciel de Paris symbolise l’émotion considérable qui a saisi la France après l’attentat terroriste mené le 7 janvier contre le journal satirique «Charlie Hebdo».

L’attentat a fait 12 morts et 11 blessés. Parmi les victimes, on compte les dessinateurs Charb, Cabu, Wolinski, Tignous et Honoré, et les journalistes Bernard Maris et Elsa Cayat.

Spontanément, les Parisiens se sont rendus place de la République en signe de soutien. Ici, une jeune femme brandit un crayon, symbole de la liberté d'expression.

Fleurs, bougies, crayons, dessins... Les hommages affluent devant le siège de « Charlie Hebdo », rue Nicolas-Appert, dans le 11e arrondissement, à Paris.

Dans les principales villes du pays, un même mouvement a poussé la population a clamer son indignation. Ici, le soir de l’attentat à Tours.

De Washington à Moscou, de Tokyo à Pékin, de Londres à Berlin, de Sydney à Mexico, les habitants des capitales du monde entier descendent dans la rue pour dire leur solidarité avec la France. Ici, Times Square, à New York.

Mercredi soir, le Président de la République a décrété un deuil national pour la journée de jeudi 8 janvier. Ici, les drapeaux en berne à l’Elysée.

L’attentat contre « Charlie Hebdo » a fait la Une de tous les journaux du monde. Ici, la presse japonaise.

A 12h, jeudi 8 janvier, le pays tout entier s’est figé dans une minute de silence en hommage aux victimes. Ici, Fleur Pellerin avec les agents du ministère de la Culture et de la Communication dans la cour d’honneur du Palais-Royal.

Outre le soutien financier apporté par l’Etat à «Charlie», les journaux font preuve de solidarité avec le journal satirique. Ici, Manuel Valls et Fleur Pellerin accompagnent l’urgentiste Patrick Pelloux dans les locaux de «Libération» qui va accueillir la rédaction.

Le monde de la culture est particulièrement sensible à la liberté d’expression. Scènes, bibliothèques, théâtres, cinémas, librairies, musées... ils sont très nombreux à reprendre le mot d’ordre : Je suis Charlie. Ici, une installation du graffeur André au Palais de Tokyo, à Paris.

Autre hommage émouvant : celui du Français JR. L’artiste a proposé aux manifestants new yorkais (notre photo) de s’approprier l’essence même des dessinateurs : leur regard.

Deux jours après les attentats, le festival d’Angoulême a annoncé sa volonté de créer un «Prix Charlie de la liberté d’expression». Par ailleurs, un album-hommage sera édité par l’ensemble des éditeurs de BD sous l’égide du Syndicat national de l'édition.

Temps fort de ces trois jours qui ont bouleversé la France, une mobilisation sans précédent a réuni, dimanche 11 janvier, entre 3,7 et 4 millions de personnes dans tout le pays, dont 1,5 million à Paris. Du jamais vu depuis la Libération.

Angela Merkel, David Cameron, Matteo Renzi, Boubacar Keita, Benyamin Netanyahou, Mahmoud Abbas... ils étaient 44 chefs d’Etat et de gouvernement venus du monde entier à apporter leur soutien, dimanche, au président de la République.

Décimée par l’attentat terroriste du 7 janvier, la rédaction de « Charlie Hebdo » est néanmoins débout. Elle défile en tête de cortège.

Icône de ce rassemblement historique, un cliché de l’agence Reuters (notre photo), faisant référence au tableau de Delacroix, "La liberté guidant le peuple", a été repris par l’ensemble de la presse internationale.

Conçue par le Théâtre du Soleil d’Ariane Mnouchkine, une marionnette géante représentant Marianne chassait les corbeaux tout au long du cortège. Un moment poétique et poignant.

En réunissant le 12 janvier les spécialistes du droit d’auteur, Fleur Pellerin est revenue sur le drame : « Le pays de Beaumarchais et de Charlie Hebdo doit être plus que jamais à la hauteur de sa mission historique de défense et de promotion du droit d’auteur ».

Pour rester debout, l’équipe de "Charlie" a réalisé un numéro "des survivants". Sous le bandeau "Tout est pardonné", la Une signée Luz (sur la photo) présente le prophète qui verse une larme en tenant une pancarte : Je suis Charlie. A paraître le 14 janvier, ce numéro exceptionnel sera diffusé dans de nombreux pays.

En quelques heures, tous les exemplaires du "numéro des survivants" de Charlie Hebdo paru le 14 janvier ont été vendus. On annonce 2 millions d’exemplaires en plus, ce qui porte son tirage global à 5 millions. Fleur Pellerin a apporté son "très fort soutien à l’esprit de Charlie".

Voltaire, apôtre de la liberté d'expression : pour les manifestants, l'auteur du "Traité sur la tolérance" aurait repris le mot d’ordre du rassemblement : Je suis Charlie.