L’entrée en vigueur de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel a abouti, dès 2008-2009, au dépôt des premières candidatures sur les listes de l’Unesco, alors même que le champ du patrimoine culturel immatériel était encore peu connu des chercheurs et des acteurs du patrimoine.
Après plusieurs années marquées par la prédominance des recherches ethnologiques sur ce nouveau patrimoine, le Centre culturel international de Cerisy-la-Salle (Normandie) accueillait du 24 au 29 septembre 2012 un colloque international rassemblant des chercheurs de plusieurs disciplines (ethnologues, anthropologues, économistes, juristes, historiens, géographes), des responsables de l’Unesco, des fonctionnaires de l’administration culturelle et des acteurs de terrain associatifs. Les participants y confrontaient pour la première fois des lectures contrastées de l’histoire du patrimoine culturel immatériel, de la valeur politique de ce patrimoine et du rôle qu’y tient la participation des « communautés ».
Nourri de nombreuses études de cas empruntées au contexte international mais aussi au contexte territorial de la Normandie, ce colloque de Cerisy fut ainsi la première entreprise intellectuelle collective de grande ampleur consacrée au patrimoine culturel immatériel en France, où ont été énoncées les prémisses de recherches pluridisciplinaires promises aux développements que l’on constate aujourd’hui. Il a de ce fait constitué un tournant décisif dans les études patrimoniales liées à l’immatériel. Cet important volume réunit les actes de cette rencontre majeure qui a fait date dans l’histoire de la réflexion sur la mise en œuvre de la Convention Unesco.
Édition électronique, en accès libre
Sous la direction de Julia CSERGO, Christian HOTTIN & Pierre SCHMIT
Paris, Éditions de la Maison des sciences de l’homme (coll. « Ethnologie de la France et des mondes contemporains », 37), mai 2020.
Partager la page