Gwénola DAVID-GIBERT
Jean-Michel GUY et Dominique SAGOT-DUVAUROUX (sous la dir. de)
juillet 2006
207 p.
ISBN 978-2-11-096199-6
25 €

L’esthétique du cirque a profondément changé depuis trente ans. A côté du cirque de “ toujours ”, aujourd’hui qualifié de traditionnel ou de classique, coexistent aujourd’hui des formes artistiques très hétérogènes, que l’on regroupe généralement, non sans difficulté, sous les labels  de “ nouveau cirque ”, de “ cirque contemporain ”, de “ cirque de création ” ou d’ “ arts du cirque ”. La diversification artistique du cirque se traduit par la grande variété des  logiques économiques qui sous-tendent la production et la diffusion des spectacles.
C’est à l’identification de ces logiques et de leurs enjeux qu’est consacrée cette étude. L’itinérance, qui consiste à présenter les spectacles dans des structures démontables et transportables (généralement des chapiteaux), n’est plus le seul mode d’existence du cirque, mais son coût est tel qu’il impose aux artistes qui l’ont choisi – et quelle que soit leur orientation esthétique – un équilibre économique précaire, pour ne pas dire acrobatique.
Les autres modes de présentation des spectacles – en salle, en rue – apparentent l’économie du cirque à celle du théâtre mais l’en distingue par d’autres traits spécifiques : longue durée d’élaboration des spectacles, notoriété relativement faible de la plupart des compagnies, contraintes liées aux agrès... qui impliquent des choix économiques difficiles.
La variété des marchés qu’ils peuvent investir offre aux artistes de cirque un confort relatif, du moins à ceux qui proposent des “ petites formes ” (solos ou duos par exemple). La création de formes “ importantes ” (par le nombre d’artistes qu’elle requiert) est le principal point noir d’une économie du cirque encore trop fragile.

Gwénola DAVID-GIBERT, diplômée de l’Institut d'études politiques de Paris et de l'université Paris-Dauphine (DEA d'économie et DESS de gestion des institutions culturelles), est journaliste et critique.

Jean-Michel GUY est ingénieur de recherche au Département des études, de la prospective et des statistiques (DEPS, Ministère de la Culture et de la Communication).

Dominique SAGOT-DUVAUROUX, professeur à l'université d'Angers, est directeur du GEAPE et chercheur associé au MATISSE (Centre d'économie de la Sorbonne Paris I).