En 2016, le Ministère de la culture montrait, avec Publics et usages des bibliothèques municipales, la croissance continue de la fréquentation des médiathèques sur les dix dernières années, sans taire néanmoins que la conquête des publics gardait des marges de progression significatives. À cet égard, l’enquête invitait à ne pas sous-estimer l’importance de ces équipements aux yeux de ceux qui n’en sont pas ou plus des usagers.
La présente étude saisit cette invitation à interroger le rapport qui lie paradoxalement les médiathèques et ceux qui n’en franchissent jamais le seuil.
Connaître ces non-usagers et leurs représentations permet de mieux comprendre comment appréhender la notion de valeur des bibliothèques et d’en apprécier l’impact sur cette fraction de la population française qui en paraît éloignée.
L’étude montre que le degré d’éloignement avec l’institution est moins le fruit d’une attitude de rejet que le résultat complexe des trajectoires individuelles des non-usagers. Elle appelle une analyse plus qualitative des raisons d’une telle distance.
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