Le Centre d'art de Vassivière reprend à partir du 2 juin la présentation sur son site de l'exposition d'Angelika Markul, intitulée "Formule du temps", débutée le 1er mars, juste avant le confinement. L'exposition est prolongée de ce fait jusqu'au 1er novembre. À la frontière de l'art, de la science et de la science-fiction, l'artiste propose un voyage dans le temps et l'espace, dont le Centre d'art se fait le vaisseau.

Angelika Markul se définit comme une artiste « savanturière », terme qui désignait au XVIe siècle les scientifiques explorateurs, repris en 2009 par Louis bec lors de son intervention au colloque de l'Institut méditerranéen de recherches avancées (MéRA) « Art, culture et théorie de l'évolution » à Marseille en octobre 2009. Angelika Markul mène une archéologie spéculative dont elle recherche les preuves concrètes partout dans le monde – qu'il soit terrestre, céleste ou aquatique. Elle s'intéresse aux éléments résultant de phénomènes étranges, d'énigmes posant la question de la fuite du temps depuis le secret de la genèse de l'univers. À la lisière du documentaire et de la fiction, elle explore les énigmes des comètes tout autant que les glaciers en voie de disparition ou les croyances et l'écosystème des aborigènes australiens, avec un regard appuyé sur les destructions des paysages terrestres par l'humanité.

La mémoire des glaciers, 2019. Film, couleur, son, 8'31", en boucle. Image : © Angelika Markul

La pratique artistique d'Angelika Markul s'est toujours portée vers des lieux disparus, méconnus ou facteurs de danger. En tension entre ces paradoxes, sa démarche est motivée par un désir de capter une expérience vécue dans le temps et l'espace comme pour en sculpter la part invisible. En écho au territoire de Vassivière, l'artiste propose un ensemble de vidéos immersives, de tableaux et de sculptures de cire et de bronze. Ses œuvres – inédites – questionnent notre origine en nous immergeant dans des paysages étranges où l'immensité de la nature et la technologie occupent une place essentielle. Ainsi, La mémoire des glaciers, film élaboré en 2019 et premier volet d'une trilogie sur l'origine, l'existence et l'évolution de l'homme, poursuit son processus de réflexion entamé depuis plus de dix ans autour des questions de mémoire, des corps et des lieux, de la destruction et du cycle de vie.

Le Mylodon, dessin en cire. Image : © Angelika Markul

Exposition du 1er mars au 1er novembre 2020. Centre international d'art et du paysage, île de Vassivière - 87120 Beaumont-du-Lac. Tél.  : 05 55 69 27 27. Ouverture les  samedi et dimanche  de 14h à 18h  pour les publics  individuels et du lundi au vendredi de 14h à 18h sur réservation pour les groupes (max. 10 personnes). N’hésitez pas à réserver dès maintenant au 05 55 69 27 27. Vous pouvez également retrouver, en accès libre et permanent, les œuvres du Bois de sculptures sur l’île de Vassivière ou encore les œuvres hors-les-rives du parcours Vassivière Utopia !