3.L'action culturelle de la France à l'Unesco
Le ministère de la Culture s’inscrit en cohérence avec l’action globale de la France dans les instances multilatérales telles que l’Unesco. Il veille à la pleine prise en compte des enjeux culturels et s’attache à faire partager par le plus grand nombre d’Etats ses priorités culturelles. En siégeant dans ces organisations, il tisse un réseau professionnel dans le monde entier.
Le dialogue entre la France et l’Unesco
Créée en 1945, l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) a pour objectif de « contribuer au maintien de la paix et de la sécurité en resserrant, par l’éducation, la science et la culture, la collaboration entre nations ». Ceci afin « d’assurer le respect universel de la justice, de la loi, des droits de l'Homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion, que la Charte des Nations unies reconnaît à tous les peuples ».
Sont directement compétents pour l’action française de l’Unesco, les ministères de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur, de la recherche et innovation, de la Transition écologique et solidaire et de la Culture.
Le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE) coordonne et encadre l’action interministérielle française au sein de l’Unesco en s’appuyant sur l’ambassadeur de la délégation permanente de la France auprès de l’institution.
La délégation permanente de la France auprès de l’Unesco
La Délégation permanente de la France auprès de l’Unesco participe à la définition des orientations stratégiques de l’organisation et veille à leur bonne mise en œuvre. En tant que représentation diplomatique, elle est chargée de négocier pour la France dans les grands domaines de compétences de l’Unesco et de promouvoir les intérêts de la France en son sein.
Le ministère de la Culture et l’Unesco
Les priorités de l’Unesco rejoignent celles du ministère de la Culture, notamment en matière de préservation du patrimoine et de diversité culturelle, comme en témoignent la Convention de 1972 et la Convention de 2005.
La Convention pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel
Adoptée le 16 novembre 1972 par l’Unesco, la Convention pour le patrimoine, dont la France fut parmi les premiers pays signataires, engage les Etats parties à garantir la bonne conservation des sites du patrimoine mondial qui se trouvent sur leur territoire ainsi qu’à protéger leur patrimoine national.
L’Unesco est à l’origine de nombreux partenariats ponctuels avec des opérateurs du ministère de la Culture, comme le Musée du quai Branly ou le Centre national du livre. Elle coopère également à la Nuit européenne des Musées organisées par le ministère de la Culture et placée sous le patronage du Conseil de l’Europe, de la Commission nationale française pour l’Unesco (CNFU) et du Conseil international des musées (ICOM). Dans le secteur de la numérisation et de la préservation des supports numériques enfin, l’Unesco peut s’appuyer sur une importante expertise française, notamment auprès de la Bibliothèque nationale de France.
La Commission nationale française pour l’Unesco
Créée en 1946 selon l’acte constitutif de l’Unesco qui prévoit l’établissement de commissions nationales dans chacun des États membres, la Commission nationale française pour l’Unesco (CNFU) a été la première à être mise en place. Depuis plus de 70 ans, la CNFU s’applique à contribuer aux programmes de l’UNESCO dédiés à la culture, les sciences et l’éducation, et à faire le lien entre la société civile française et l’institution multilatérale. La CNFU mobilise de nombreux réseaux de villes, d’écoles, de chaires et de clubs. Avec la Délégation permanente française auprès de l'UNESCO, la CNFU travaille à réunir des organisations non-gouvernementales, collectivités, entreprises, et administrations de l’Etat pour développer des programmes porteurs des valeurs de l’UNESCO. Parallèlement, elle s’efforce d’assurer la représentation française à l’UNESCO et de renforcer son influence au sein de l’institution.
Le Forum des ministres de la Culture de l’Unesco
Le 19 novembre 2019, le ministre de la Culture français Franck Riester est intervenu à l’Unesco lors d’un forum exceptionnel qui réunissait les ministres de la Culture de plus de 120 pays. Organisée en marge de la conférence générale de l’UNESCO qui se tient tous les 2 ans, cette réunion internationale, inédite depuis 20 ans, avait pour objectif de promouvoir le rôle des politiques culturelles dans la création d’un avenir durable pour tous et partout dans le monde. Elle fut l’occasion pour l’ensemble des acteurs présents « d’échanger sur les nouveaux enjeux communs des politiques culturelles et sur la façon dont elles contribuent en profondeur aux enjeux de notre temps et au développement durable », selon les termes d’Audrey Azoulay, directrice générale de l’Unesco.
Le ministre de la Culture français a pu réaffirmer les priorités de son action autour de 3 axes en cohérence à la fois avec les engagements internationaux de la France et les objectifs du Programme de développement durable à l’horizon 2030, établi par l’UNESCO.
- Favoriser l’accès du plus grand nombre à la culture : lutte contre la ségrégation culturelle et promotion de l’éducation artistique et culturelle.
- Soutenir la création sous toutes ses formes : une action forte au soutien de la diversité des expressions culturelles.
- Promouvoir le développement durable : un enjeu de société essentiel au cœur des priorités du ministère de la Culture.
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