Invitée d’honneur : Newsha Tavakolian
Newsha Tavakolian, photographe iranienne née en 1981, s’inscrit dans la lignée des artistes persans qui contournent les interdits pour créer. Elle découvre la photographie à 16 ans et s’engage alors dans une carrière de photo-reporter. Elle couvre enn 1999 le soulèvement étudiant en Iran, en 2002 la guerre en Irak et plusieurs conflits régionaux. Elle collabore avec de grands magazine, tels "Newsweek", "The New York Times", "Stern", "Der Spiegel" ou "Le Monde". En 2009, aborde la photographie d’art, mise en scène et tout en suggestion. Elle photographie les femmes combattantes en Syrie, en Colombie et au Kurdistan irakien, des chanteuses iraniennes interdites d’exercer leur art et la vie de populations soumises à la censure.
Son travail a été récompensé par de nombreux prix et a trouvé sa place dans des collections et institutions internationales. Elle est membre de l’agence Magnum depuis 2019.
© Newsha Tavakolian, "A midi, Somayeh va donner un cours d'anglais dans une école de filles du sud de Téhéran", 2014
Photographe en résidence : Daisy Reillet
Architecte de formation, Daisy Reiller a gardé de cette expérience le goût de l’espace, de l’humain et de la lumière. Elle est photographe autodidacte depuis dizaine d’années et aborde la discipline sous plusieurs angles : photo d’architecture, portrait ou reportage en jouant sur les points de vue. Elle est invitée à prendre des clichés des nombreuses villas de villégiature qui à Houlgate, sont nombreuses à avoir un élément récurrent : le bow-window, fenêtre en saillie qui s’avancent sur les façades, font le lien entre intérieur et extérieur, et comme des tableaux, attirent le regard.
© Jill Freedman, série Mahanattan Blues - Fillettes sautant à la corde, New York, vers 1976
Hommage à Jill Freedman
Jill Freedman (1939-2019) était une pionnière de la photographie de rue, dans la pure tradition américaine. Après avoir étudié la sociologie et l’anthropologie, elle se passionne pour le comportement humain et décide d’en rendre compte en images. Elle tourne son regard vers le monde des cirques, les différents mouvements de protestation à travers les Etats-Unis ou les aspects sombres de la ville de New York. La série présentée à Houlgate, Manhattan Blues, est une ode à la vie quotidienne new-yorkaise. Prises entre 1966 et 1990 dans le quartier de la 42e Rue, la scène artistique du Studio 54 et du West Village, ces photographies en saisissent l’audace et la fantaisie : "New York tout entier avait une âme à l’époque : la vie bruissait de toutes parts, on croisait des excentriques à chaque coin de rue, des millions de personnes avec des histoires colorées à raconter", disait Jill Freeman.
© Mandy Barker, Soupe : nids d'oiseaux. Ingrédients: lignes de pêche et autres débris
Autres expositions :
- Christine Spengler, Marraine du Festival, L’espoir au milieu des ruines – rétrospective photographies de guerre
- Mandy Barker, Soupe : océan plastique
- Alexa Brunet, Abrégé des secrets
- Marina Cano, Extinction
- Nadia Ferroukhi, Au nom de la mère : le matriarcat en question
- Julie Franchet, Lauréate du Grand Prix 2019), Esprit de famille – La préférence du fils
- Mélanie-Jane Frey, Orchestra
- Virginie Nguyen Hoang, Minyak Sawit – l’huile de palme
- Aude Osnowycz, Génération Poutine
- Lisa Roze, La parade colorée
- Livia Saavedra, Ebola par temps de guerre
Festival "Le femmes s'exposent", ouvert du 7 août au 25 septembre 2020 à Houlgate (Normandie) – Divers lieux dans la ville, tous en extérieur. Pour en savoir plus...
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