Michael Cacoyannis s’est éteint à Athènes, au pays de « Zorba le grec », le film aux 3 Oscars qu’il réalisa en 1964. Qui d’autre que ce magnifique cinéaste chypriote – grec aurait pu porter une telle fresque, incarnée par des personnages de feu tels qu’Antony Quinn, Irène Papas ou Lila Kedrova ?
Comment oublier la scène où Zorba le Grec danse sur la musique de Mikis Théodorakis, l’un des plus célèbres compositeurs grecs ?
Héritier et ardent continuateur de la mythologie grecque, Cacoyakis a réalisé une très belle trilogie de tragédies pour le cinéma, qui a révélé la grande actrice Irène Papas. Son film « Electre », en particulier, a reçu en 1962 le prix de la meilleure transposition cinématographique.
Mais c’est vers le théâtre qu’il s’était tourné ces dernières années, comme vers un retour irrésistible au berceau de tous les arts.
J’exprime ma sympathie attristée à sa famille, aux membres de sa fondation culturelle, ainsi qu’à tous ses compatriotes, dont il était l’un des hérauts les plus chers.