Les observations générales sur l’archéologie en Limousin en 2012 peuvent être peu ou prou celles qui avaient pu être déclinées pour l’année 2011.
On note une progression du nombre des opérations réalisées, soit 70 (64 en 2011) ; si le nombre de recherches programmées reste stable, celui des diagnostics réalisés est en augmentation, sans que le taux de prescription ait réellement augmenté : 5,15 % en 2012 et 4,9 % en 2011. Enfin la répartition chronologique demeure très inégale, avec seulement deux opérations de recherche pour la Préhistoire ancienne et aucune pour le Néolithique. L’essentiel des résultats est à rattacher à l’époque antique et médiévale, cette dernière catégorie étant issue en grande partie de l’archéologie sur Monuments Historiques et des interventions dans les bourgs anciens à l’occasion des réaménagements de leur centre en même temps que la mise aux normes des réseaux. Rappelons le caractère destructif irrémédiable de ce type de travaux dans des espaces où jusqu’alors le potentiel archéologique avait été conservé.
Le recensement des sites archéologiques connaît une progression régulière : 19 293 entités dans la base Patriarche, avec une répartition départementale équilibrée : 6 512 en Corrèze, 6 487en Creuse et 6 294 en Haute-Vienne. Les mises à jour sont au nombre de 2 728. L’appétence des bénévoles et des associations pour la prospection inventaire ne cesse de diminuer, phénomène qui ne connaît d’autre cause que l’abandon des prospecteurs « historiques » de la région et leur non remplacement.
L’année 2012 a été marquée par la fouille d’office de la rue de la Courtine à Limoges, dont la notice scientifique rend déjà bien compte de l’importance. A proximité, des travaux de réseaux ont permis de constater que les vestiges de l’abbaye Saint-Martial sont encore bien présents, à faible profondeur : on voit là l’importance de la coordination avec les services techniques du suivi de ce type d’aménagements.
S’agissant de la valorisation des vestiges archéologiques, si un concours d’architecte a été lancé pour l’aménagement du prieuré de Soudaine-Lavinadière, a contrario, quand les moyens pour la consolidation et la protection des vestiges ne sont pas garantis, il est procédé à leur rebouchage.
Martine Fabioux
Chef du département architecture et patrimoine
Conservatrice régionale de l’archéologie
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