En 2009, le nombre d'opérations est resté stable en 2009 (67 pour 65 en 2008) ; la répartition en est à peine différente : maintien des opérations de recherches, augmentation des diagnostics et à nouveau baisse des prospections inventaires diachroniques conduites à l'initiative de chercheurs bénévoles. Pour autant, la base Patriarche s'est enrichie de près de 300 nouveaux sites, portant leur nombre à 18 495.
Une vingtaine de nouveaux arrêtés de zones de présomption de prescription archéologique a été prise : il en est rapidement résulté un accroissement sensible des dossiers d'aménagements reçus pour instruction (470) ; les 32 arrêtés de prescriptions de diagnostics édictés représentent quant à eux un taux de 6,8 %. Il est à noter aussi une augmentation des demandes anticipées de réalisation de diagnostic, tant de la part des aménageurs publics que privés.
Depuis quelques années, les aménagements de bourg et plus précisément les places d'églises se multiplient ; ces travaux dits « de surface », et bien que de faible emprise, ont cependant des conséquences sur les vestiges archéologiques qui, dans ces contextes, très souvent affleurent (on verra dans ce bilan les cas du Grand-Bourg et de Chambon-sur-Voueize). L'impact de ces travaux est d'autant plus fort que, fréquemment, la mise en conformité de l'assainissement est engagée en même temps. La réalisation d'opérations archéologiques demeure indispensable à la compréhension de la structuration de ces petites agglomérations, même si, souvent, le projet, modifié à la suite du diagnostic, exclut l'engagement d'une fouille.
S'agissant de la diffusion et de la valorisation, outre les ouvertures de sites en cours de fouille au public, citons la journée d'actualité archéologique qui s'est tenue à Aubusson, avec une soixantaine de participants. Début 2009, deux premiers objets gaulois issus du dépôt cultuel de Tintignac (le casque-oiseau et le carnyx le plus complet) ont pu être exposés après restauration, d'abord au Conseil général de la Corrèze, puis au musée du Cloître de Tulle, puis en Suisse, à Berne, et enfin au musée Saint-Raymond à Toulouse. A cette occasion, un ouvrage présentant les conditions de la découverte et les études spécialisées a été édité. Les études et restaurations des autres objets se poursuivront en 2010.
Martine Fabioux, conservatrice régionale de l'archéologie
>> Le bilan scientifique régional 2009 est en téléchargement ci-contre dans son intégralité.
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