Du 13 au 19 mars à Paris, à la Gaîté Lyrique, les Rencontres Internationales créent un espace de découvertes et de réflexions dédiées aux pratiques contemporaines de l’image en mouvement. Entre nouveau cinéma et art contemporain, cette plateforme unique en Europe propose une ouverture rare sur la création audiovisuelle contemporaine. Approches documentaires, fictions expérimentales, vidéos, formes hybrides : la programmation est le fruit d’un travail de recherche approfondi et d’invitations à des artistes marquants du cinéma et de l’art contemporain.
La manifestation propose une programmation internationale réunissant cette année 120 œuvres de 40 pays
Artistes et réalisateurs reconnus sur la scène internationale y côtoient artistes et réalisateurs émergents, présentés pour la première fois à travers des projections, séances spéciales, programmations vidéo, performances mais aussi un cycle de débats et de tables rondes, en présence de directeurs de centres d’art et de musées, curateurs, artistes et distributeurs, qui partageront avec le public leurs expériences et leurs réflexions sur les nouvelles pratiques audiovisuelles et leurs enjeux.
En ouverture de la manifestation le lundi 13 mars à la Gaîté Lyrique, KEYNOT + séance de projection inaugurale + Party (19h - minuit), entrée libre
© Image Courtesi, Matti Harju & Joakim Pusenius.
Les temps forts des Rencontres
Une séance spéciale dédiée aux artistes russes AES+F
Avec la projection la première française en projection salle de "Inverso Mundus" (Le Monde à l’envers). Présentée à la 56e Biennale de Venise, la vidéo panoramique "Inverso Mundus" "est une interprétation délirante et absurde de la série de gravures ‘‘Inverso Mundus’’, connue depuis le 16ème siècle, en épisodes de la vie contemporaine. Les personnages jouent des scènes d’absurdes utopies sociales, changeant leurs masques, passant de mendiants à riches, de policier à voleur. Des agents d’entretien métrosexuels nettoient la ville avec des débris. Des inquisitrices féminines torturent des hommes à la manière d’une notice Ikea. Des enfants et des personnes âgées sont bloqués dans un match de kick-boxing. Le film est un monde où les chimères sont des animaux de compagnie et l’apocalypse un divertissement.
Carte blanche à Antoni Muntadas, avec la projection en première française de "On Translation: Himnes"
Artiste mondialement connu et pionnier dans l’art conceptuel et numérique, Antoni Muntadas présente une nouvelle vidéo inclue dans la série "On Translation" (De la traduction), commencée en 1995, qui soulève les problèmes relatifs à la transcription, l’interprétation et la traduction. "On translation: Himnes’" (De la traduction: Hymnes) représente, sur un écran divisé en quatre parties, les supporters de matchs de football entonnant leur hymne national. Muntadas sacralise ainsi l’enthousiasme et la mise en scène spectaculaire et envoûtante d’un tel moment.
Une œuvre inédite d’Ubermorgen, duo autrichien parmi les plus novateurs des arts numériques
Dans ce film, Ubermorgen, nous montre comment l’industrie minière du ‘"Red Coin’" a récemment fait du peuple chinois le plus grand producteur de ‘"Bitcoin" au monde. Le film nous fait voyager à travers l’évolution des paysages de minage depuis les premières exploitations de "petahash", construites dans la province de Shanxi et dans la région de la Mongolie-Intérieure, où le charbon était abondant et bon marché, jusqu’aux récentes constructions hydrauliques à l’ouest du pays, provoquées par la faible attractivité du charbon bon marché sur la gratuité de l’eau.
La projection en première française de "Eldorado XXI" (Portugal), le film événement de Salomé Lamas
en sa présence, après sa présentation à la Tate Modern en janvier 2017. Remarquée à la Berlinale 2017 par son film ‘"Coup de Grâce’", Salomé Lamas présente avec ‘"Eldorado XXI’" un fragment de réalité ethnographique mystérieux et entêtant. Prenant place dans les habitations les plus hautes du monde, la Rinconada y Cerro Lunar (5500m) dans les Andes péruviennes, la quête d’une illusion conduit un petit groupe d’hommes à leur déchéance. Mus par des intérêts communs, ces individus disposent, pour affronter le monde contemporain, d’outils et de moyens égaux, comme le voulait la tradition dans des temps plus reculés.
Première française, Ben Rivers "There is a happy land further away (Royaume-Uni)
Dans "There is a happy land further away’" (Il y a une terre heureuse, plus loin), Ben Rivers capture d’un oeil mélancolique les paysages de l’ancienne République volcanique de l’archipel de Vanuatu, avant qu’ils ne soient dévastés par le cyclone Pam au début des années 2015. La vidéo se fait alors le témoin fantomatique d’un écosystème désormais irrémédiablement altéré. Une voix féminine hésitante lit le poème "Je vous écris d’un pays lointain", d’Henri Michaux, remémorant une vie vécue dans un pays lointain. Un imagier insulaire de volcans en activité, de déchets sous-marins de la Seconde Guerre mondiale, de jeux d’enfants et d’épaves de navires transforment en images ces récollections digitales de l’île.
Et aussi
- Johan Grimonprez "Every day words disappear", Belgique (première française)
- Lina Selander "The Ceremony", Suède (première mondiale)
- Corin Sworn & Tony Romano, "The Coat" (Le Manteau), Royaume-Uni (première française)
- Laure Prouvost "Lick in the past", France (première à Paris)
- Dorothée Smith "Traum", France, (première mondiale)
- Clemens von Wedemeyer "The Horses of the calvary captain, Allemagne (première française)
- Dietmar Brehm "Hallo Mabuse", Autriche (première française)
- Romain Kronenberg "Rien que de la terre et de plus en plus sèche" France (première internationale)
- Filipa César "Transmisson from the liberated zones", Portugal (première française)
- Lili Reynaud Dewar "TGMFS, TEETH, GUMS, MACHINES, FUTURE, SOCIETY, France (première française)
- Larissa Sansour & Søren Lind "In the Future They Ate From the Finest Porcelain" Palestine
Première à Paris
© Image Courtesi, Matti Harju & Joakim Pusenius Des collaborations sont développées au-delà de la durée limitée des Rencontres Internationales, pour des séances régulières, des expositions temporaires, des événements ponctuels, à l’invitation de musées, centres d’arts, biennales et écoles d’art, en Europe et à l’international : Biennale d’art |
contemporain de Carthagena – Colombie, MOCCA Museum of Canadian Contemporary Art – Canada, Beirut Art Centre – Liban, MNAC Musée national d’art contemporain – Roumanie, Hakaranga Soko Yokohama Contemporary Art Centre – Japon, Triennale de Prague – République Tchèque, Fondation Cartier – Paris. Nathalie Hénon et Jean-François Rettig assurent la direction et la programmation des Rencontres Internationales Paris/Berlin depuis 1997. Ils sont par ailleurs programmateurs et curateurs invités dans des musées, des écoles et des centres d’art. Ils participent aux commissions de plusieurs institutions, notamment pour le Pôle Résidence à l’Institut Français où ils sont rapporteurs depuis 2010. Nathalie Hénon a suivi des études de philosophie à l’Université de Louvain-La-Neuve en Belgique, où elle obtient également l’agrégation d’enseignement supérieur en philosophie. Elle enseigne également le français, poursuit des activités de recherches, de traductions, ainsi qu’une activité de critique littéraire. Jean-François Rettig a suivi des études de philosophie à la Sorbonne, ainsi qu’en esthétique, en cinéma, et en musicologie du XXème siècle. Il a enseigné le français et la philosophie, et a travaillé à la Fondation Danaé sur ses projets internationaux. Il a siégé de 2005 à 2009 au Haut Conseil Franco-Allemand pour représenter les domaines des arts et du multimédia. |
Informations pratiques
Gaîté Lyrique 3 bis rue Papin - 75003 Paris Métro: Arts et Métiers, Réaumur Sébastopol / lignes 3, 4, 11
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