Sous nos pieds, l’histoire d'Amiens et sa région continue de se révéler. En associant plus étroitement l’État et Amiens Métropole, cette convention vise à accélérer la recherche archéologique sur le territoire, tout en favorisant la diffusion des connaissances auprès du grand public.
Chaque diagnostic, chaque fouille apporte de nouvelles informations sur la ville ancienne, sur les formes d’occupation humaine ou sur les échanges commerciaux d’autrefois. Ces découvertes nourrissent la recherche scientifique, mais aussi la compréhension que les habitants ont de leur propre territoire.
Ici, la terre parle, et Amiens Métropole a choisi de l’écouter. Cette convention formalise une écoute partagée, entre la collectivité et l’État, au service de la connaissance et de la transmission.
Le 9 octobre 2025, la convention-cadre entre l’État, représenté par la DRAC Hauts-de-France, et Amiens Métropole, marque une étape importante dans l’organisation de la recherche archéologique régionale. Ce texte formalise un partenariat scientifique et institutionnel durable, visant à renforcer la cohérence des politiques publiques en matière de patrimoine archéologique.
Un service d’archéologie ancré dans la vie locale
Créé en 2009, le service d’archéologie préventive d’Amiens Métropole est aujourd’hui un acteur reconnu, habilité par l’État depuis 2021 à intervenir sur l’ensemble des périodes historiques.
Ses équipes de terrain ont contribué à des opérations majeures :
- sur la Citadelle d’Amiens, où la mise au jour d’un cimetière du XVIIe siècle a éclairé la vie militaire de la place forte ;
- dans la ZAC Boréalia, où des vestiges d’occupation antique ont été documentés avant aménagement ;
- ou encore sur le site du futur CHU Nord, révélant les traces d’un habitat médiéval disparu.
Mais la mission du service ne s’arrête pas au chantier. Les archéologues participent à la médiation culturelle : interventions dans les écoles, ateliers de fouille pour enfants, expositions temporaires au musée de Picardie, ou encore conférences publiques dans les médiathèques de la métropole.
Chaque année, près de 800 élèves découvrent ainsi le métier d’archéologue à travers des animations et des visites de sites.
Un partenariat structuré autour de cinq axes concrets
La convention-cadre fixe un mode de coopération scientifique et institutionnelle, mais surtout une manière d’agir ensemble. Cinq axes guident ce travail commun :
- Définir des priorités scientifiques : par exemple, mieux documenter la vallée de la Somme, site majeur du paléolithique, ou les habitats médiévaux en périphérie d’Amiens.
- Coordonner les interventions : planifier les opérations préventives pour concilier impératifs d’aménagement et qualité de la recherche.
- Valoriser les découvertes : coorganiser des expositions, publications et rencontres avec le public, notamment lors des Journées de l’archéologie.
- Partager les données : alimenter la carte archéologique nationale et faciliter l’accès des chercheurs aux résultats locaux.
- Conserver et protéger : travailler à la création d’un futur centre de conservation métropolitain, destiné à accueillir les mobiliers archéologiques, les archives et les réserves du musée.
Une coopération au service du patrimoine et des habitants
Amiens Métropole est le premier service de collectivité des Hauts-de-France à signer une convention de ce type avec l’État. Cette convention illustre la volonté conjointe de l’État et des collectivités de renforcer la recherche archéologique au plus près des territoires. En articulant recherche, aménagement et médiation, il démontre que l’archéologie n’est pas qu’une science du passé : elle accompagne le présent et éclaire l’avenir.
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