►Département du Nord :
L’église Saint-Thomas-de-Cantorbéry, située dans le hameau de la Motte-au-Bois à Morbecque, illustre deux aspects caractéristiques de l’architecture « publique » du XIXe siècle : le style néoclassique en vogue dans le premier tiers du siècle et l’impact du travail du Conseil des bâtiments civils dans la diffusion de modèles sur le territoire français.
Les églises Sainte-Élisabeth-de-Hongrie et Saint-Jean-Baptiste à Roubaix, représentent un type récurrent de l’architecture religieuse du XIXe siècle : la grande église urbaine de style néo-médiévale (néoroman pour la première, néogothique pour la seconde), ici avec une certaine originalité. Elles montrent l’importance du développement urbain d’une grande ville industrielle et du mécénat de ses élites.
Ces trois églises sont inscrites en totalité.
Le clocher roman de l’église Saint-Érasme à Sercus est classé depuis le 10 septembre 1913. Cette protection était imprécise n’incluant pas explicitement le chœur datant de la même période. Quant au reste de l’édifice, il n’était pas du tout protégé malgré son intérêt. La CRPS a donc émis un vœu de clarification du classement du clocher et souhaité l’inscription en totalité du reste de l’église.
►Département du Pas-de-Calais :
Le château d’Écou à Tilques constituait une défense avancée de Saint-Omer. Les bases de l’édifice actuel datent de la fin du Moyen Âge, mais de nombreux remaniements l’ont transformé en château de plaisance, mis au goût du jour dans le style néo-médiéval autour de 1900. Il fut habité par l’architecte Joseph Philippe au XXe siècle. Compte tenu des vestiges archéologiques potentiels et de l’unicité du lieu, la CRPS a souhaité une protection large comprenant le château, ses dépendances et l’ensemble de l’ancien enclos castral.
Les monuments protégés bénéficient d’un suivi par la Conservation régionale des Monuments historiques (Direction régionale des Affaires culturelles).