Vendredi 31 mai 2024, à l’Opéra de Lille, les agents de la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) des Hauts-de-France, du ministère de la Culture ainsi que des partenaires culturels de la région étaient réunis pour la présentation de la feuille de route régionale pour la transition écologique de la Culture en Hauts-de-France.
L’ensemble des participants se sont répartis en plusieurs ateliers, permettant de regrouper les idées, de partager les inspirations, de mobiliser les esprits sur divers thèmes liés aux champs de la culture concernés par cette transition, du patrimoine à l’architecture, des industries culturelles et créatives à la création, des formations artistiques et culturelles à la mobilité des publics et des œuvres.
Un point sur la sobriété numérique : une question d’outils, mais surtout d’usages
Le premier axe portant sur les nouvelles pratiques durables, le premier atelier a abordé les questions de sobriété numérique. Dans une ère où le numérique représente un outil majeur pour la démocratisation culturelle, il était nécessaire pour les agents de la DRAC Hauts-de-France de s’interroger sur l’usage du numérique dans la culture, afin de l’utiliser à bon escient pour aller vers davantage de sobriété numérique.
L’atelier a permis d’en apprendre davantage sur le sujet, de questionner les usages de l’intelligence artificielle, de repenser la communication d’un événement de façon éco-responsable et adaptée à la situation, de se familiariser avec la réglementation en vigueur, etc.
Ensemble, les participants ont donc appris à mutualiser les usages, à renoncer en refusant de se lancer dans la course vers une communication numérique trop abondante, à adopter un comportement exemplaire, et à envisager la dénumérisation.
Découvrir les nouvelles pratiques durables : créer autrement pour mieux agir
Les artistes et acteurs de la culture, en tant qu’observateurs du monde, sont invités à développer de nouveaux imaginaires, mais aussi à agir pour réduire l’empreinte carbone qui pèse sur la planète.
Les nouvelles pratiques culturelles durables doivent être tenables pour les artistes, les structures culturelles, les associations et collectivités, pour les publics qui contribuent au succès de ces transformations, mais aussi pour les pouvoirs publics qui participent et cofinancent ces évolutions.
Les participants de l’atelier se sont réunis autour d’une question qui les animait tous : « Ralentir, oui, mais comment ? ». Il a alors été proposé de donner plus de temps à la recherche, plus de temps aux artistes pour expérimenter des pratiques durables, dans un objectif général de ralentir le rythme des propositions.
Inventer l’architecture, les territoires et les paysages de demain en préservant et en conservant le patrimoine
Pour faire face aux enjeux environnementaux, il est impératif d’adopter une approche proactive et itérative, dans une volonté collective d’agir avec détermination et engagement. Au cœur de cet atelier, les participants ont témoigné d’une préoccupation importante envers la culture architecturale, qui reste un levier pour la transition écologique.
Leurs idées ont été nombreuses : améliorer le contact entre les structures, fluidifier les échanges sur les enjeux environnementaux, favoriser les relations entre les structures engagées dans la transition écologique, impliquées dans la création de projets exemplaires, et celles qui auraient besoin d’être guidées, etc.
La mobilité des publics, des artistes et des œuvres : une démarche déjà engagée qu’il est nécessaire de poursuivre
Le secteur de la culture représente environ 2% de la consommation énergétique totale française, à laquelle s’ajoutent les consommations liées aux déplacements des artistes, des œuvres, mais également des publics, premier poste de consommation énergétique du secteur.
Il est donc nécessaire de repenser la mobilité des publics, des artistes et des œuvres en prenant en compte les usages actuels, mais aussi toutes les améliorations déjà mises en place, une grande démarche de sensibilisation ayant déjà été entamée.
Au sein du groupe, l’idée d’une étude qui viendrait nourrir les réflexions sur le sujet des mobilités a émergé, permettant de poursuivre la sensibilisation des uns et des autres et de mieux amener les publics vers des actes écologiques en matière de mobilité.
La mobilité des agents : mobilité douce, covoiturage et numérique au cœur des échanges
La mobilité des agents est un axe essentiel pour faire de la DRAC Hauts-de-France une organisation stratège et exemplaire. Ensemble, les agents se sont penchés sur les usages et les bonnes pratiques : réduction au possible de l’utilisation individuelle des voitures thermiques en préférant des alternatives plus respectueuses de l’environnement (marche, vélo, transports en commun, covoiturage), limiter les besoins en déplacements grâce au télétravail ou à la visioconférence, etc.
L’important est de modifier les pratiques, d’instaurer une politique d’étapes et de pédagogie, en passant par des politiques de communication et de sensibilisation. Pour les agents réunis autour de la table, une chose était sûre : il est primordial dans ce projet de développement des pratiques durables de disposer d’alliés, de personnes ressources, convaincus de l’importance du projet, qui peuvent être des relais pour changer les mentalités et les rapports des agents aux mobilités douces.
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