Un classement officialisé
Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication, a signé le 27 mai 2014 l’arrêté de classement au titre des monuments historiques de l’hôtel de ville du Touquet-Paris-Plage. Ce monument avait été inscrit au titre des monuments historiques le 12 mai 1997 dans le cadre d’une vaste campagne concernant la station balnéaire du Touquet-Paris-Plage. Répondant au souhait de la municipalité et considérant que cette protection était insuffisante au regard de l’intérêt de l’édifice, la Commission régionale du patrimoine et des sites, lors de sa séance du 27 juin 2013, a émis un vœu de classement et la Commission nationale des monuments historiques, réunie à Paris le 10 février 2014, y a ensuite donné un avis favorable. Validé par Madame le Ministre, le classement concerne la totalité de l’édifice et le sol de la parcelle sur laquelle il s’élève.
Un symbole du prestige de la station balnéaire durant l’Entre-deux-Guerres
Œuvre puissante, à l’originalité marquée, cet édifice a été conçu par les architectes Pierre Drobecq et Louis Debrouwer comme le symbole du prestige de la station balnéaire durant l’Entre-deux-guerres. Il s’insère dans le courant architectural européen de la première moitié du XXe siècle, issu des réflexions de Viollet-le-Duc et Anatole de Baudot. Selon les propos de François Loyer, membre de la Commission nationale et spécialiste international de l’architecture de l’époque contemporaine, l’influence anglaise, notamment d’Edwin Lutyens, est marquante, de même que celle de Josef Hoffmann ou d’Hendrik Berlage : « Il y a là toute une génération qui s’est passionnée pour ce travail extrêmement complexe des volumes, souvent fondé sur des tensions entre les éléments, avec des effets très emphatiques accompagnés, au contraire, de réductions d’échelle. Ce sont vraiment les petits-enfants de Viollet-le-Duc ».
Le classement au titre des monuments historiques
Le classement représente le plus haut niveau de protection et entraîne, d'éventuelles aides financières auxquelles peuvent venir s'ajouter celles des collectivités territoriales, de l'aide scientifique et technique des services patrimoniaux de la Direction régionale des Affaires culturelles (conservation régionale des Monuments historiques et architectes des Bâtiments de France) ainsi que la protection des abords du monuments et d'éventuelles aides fiscales. Ce niveau de protection permet de réelles incitations à la conservation et à la restauration.
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