6.SAINT-BONNET-LES-OULES (Loire) – Château
Le château de Saint-Bonnet-les Oules, dans son ensemble, présente un intérêt remarquable en raison des différentes périodes représentées depuis la fin du Moyen-Age jusqu’à sa reconstruction à la fin du XIXe siècle par l’architecte Louis Bresson.
- médiévale, peintures XVIIe siècle, 1877 -
inscription au titre des monuments historiques le 27 juillet 2022 le château en totalité, tous les bâtiments du château avec ses décors, sa cour, ses douves et son portail, à l’exclusion du jardin.
© Josiane Boulon, DRAC Auvergne-Rhône-Alpes
On peut supposer qu’une maison-forte existait à partir de l’époque de Poncet d’Angirieu à la fin du XIIIe siècle.
Les Angirieu (plus tard Angérieu) resteront en possession de la seigneurie et de ce qui deviendra sur le tard un château, durant plus de 300 ans. Le château visible actuellement est installé sur une colline à l’entrée ouest du bourg de Saint-Bonnet-les-Oules. Il a hérité des douves probablement creusées à la fin du Moyen-Age avec l’importance locale grandissante des Angérieu.
Les maçonneries médiévales structurantes sont présentes mais grandement remodelées par plusieurs campagnes de travaux dont celle menée par Louis Bresson de 1870 à 1877. Ce dernier a ouvert de très nombreuses baies et transformé la forteresse en résidence de plaisance.
Le plan actuel se présente sous forme d’un logis en triangle auquel seraient venus s’ajouter un châtelet d’entrée à l’angle sud, un donjon carré plus massif dans l’angle ouest avec sa tourelle ronde et un avant-corps formé par un couple de tours rondes sur l’angle nord, enfin, un vaste corps rectangulaire a été placé au nord et en retour depuis la face est. Ce corps correspond à l’emplacement de l’ancienne chapelle ainsi orientée traditionnellement est-ouest et aujourd’hui disparue. Ces bâtiments forment une cour. Le tout est entouré de douves toujours en eau.
Les baies, toutes à bossages donnent un style néo-renaissance aux façades, le châtelet d’entrée avec son pont est orné de faux mâchicoulis et de fausses archères qui introduisent un style néo-médiéval. Enfin, les toitures à angles aigus, leurs lucarnes d’inspiration moderne et les serrureries très prisées à la fin du XIXe siècle décorant les parties sommitales donnent un aspect élancé et élégant à ce château aux attributs éclectiques. Tous les bâtiments s’élèvent sur trois niveaux plus les combles. Le châtelet d’entrée est désormais le seul accès possible au château, il est probable qu’il marque encore la position d’un ancien pont-levis.
La cour qui distribue tous les bâtiments est couverte de dalles flottantes pour cacher un sol de terre battue dont il faudrait restituer la calade. Le logis donne accès au « donjon » qui possède en rez-de-chaussée une pièce peinte de décors sur la voûte en berceau, évoquant les aventures de Jason et la romance de Pyrame et Thibé, datant de la première moitié du XVIIe siècle, décors ayant probablement subi des repeints lors de la restauration de 1877. Le logis principal donne également sur le bâtiment formé par deux tours rondes abritant la bibliothèque et une remarquable collection de boutons de vannerie.
Entre le bâtiment du logis et le bâtiment des tours rondes se trouve l’escalier monumental déjà inscrit dont le hall ouvre sur le vaste bâtiment entièrement construit par Louis Bresson. Au centre du hall circulaire se trouve la statue en marbre blanc de l’Atalante par Pierre Julien.
À l’étage se mêlent des pièces aux décors du XIXe siècle et quelques éléments plus anciens. Le mobilier, les boiseries et quelques décors ont été conservés et entretenus avec soin par la famille.
Partager la page