13.Le Puy-en-Velay (Haute-Loire) : hôtel de Miramon
L'hôtel de Miramon, son logis de la fin du Moyen Âge, agrandi et en partie transformé aux 17e, 18e et 19e siècles, constitue un ensemble architectural et décoratif très intéressant et très bien conservé.
- 16e, 18e et 19e siècles -
Inscription monument historique : 16 juillet 2019, en totalité. Complète la protection du 25/05/1976 portant classement de la cage d’escalier.
© J.RAFLIN DRAC Auvergne-Rhône-Alpes
A l’époque médiévale, il devait exister au 17 rue des Farges un ou plusieurs bâtiments donnant à l’arrière sur la rue de la Juiverie, comme en témoignent les caves pouvant être datées du 13e siècle. On connaît l’existence à cet endroit au 15e siècle d’une hôtellerie de la Pome, accueillant les pèlerins. Elle fut reconstruite dans la première moitié du 16e siècle par la famille de Coubladour sur le modèle architectural des demeures lyonnaises de l’époque, selon le principe de l’articulation d’un corps de bâtiment sur rue et d’un autre sur jardin, autour d’une cour intérieure sur laquelle donnent des galeries à arcades desservies par une tourelle d’escalier. Néanmoins le vocabulaire décoratif sculpté très exubérant (pinacles, choux frisés, clés de voûtes
et culots figuratifs, portes finement sculptées) restait celui de la fin de l’époque gothique.
Le bâtiment sur jardin connut au début du 18e siècle d’importants désordres qui nécessitèrent vers 1720-1725 sa reconstruction partielle par François de Ferrebeuf, selon un ordonnancement classique et régulier. Georges de Monteyremard entreprit d’importants travaux à partir de 1760, rebâtissant la façade sur rue et dotant la façade sur jardin, augmentée d’une petite aile en retour, d’un balcon filant bordé d’une grille en ferronnerie ouvragée. Dans les années 1860, le marquis de Miramon-Fargues entreprit d’agrandir l’hôtel, d’y faire réaliser un décor à la mode dans ces années et de le doter des éléments du confort moderne. La cour intérieure et l’escalier du n°17 furent revêtus d’un décor néogothique varié peint au pochoir, tandis que d’autres pièces recevaient cheminées en marbre ou poêle et menuiseries de style éclectique.
L’agrandissement de la propriété par l’acquisition des n°13 et 15 permit de créer un salon ouvert sur le jardin par un bow-window et de construire en retour un bâtiment de communs abritant une écurie. Le reste des bâtiments du n°13 et 15 fut réaménagé et doté de nouveaux décors, notamment dans les nouvelles cages d’escalier en bois.
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