12.Toulon - Le Socrate
références documentaires : Patrimoine XXe architecture domestique
référence cadastre : AN 373
référence : Toulon AN
n° répertoire : AN 2
photos : J.C. Bruno 2007
conception réalisation : (2008) J.C. BRUNO (Urbaniste), J. MORELLI (Architecte du Patrimoine), C. BRON (Historienne d'Art)
référence photos : T AN2
référence documentation : Archives municipales Toulon : 222W1270-1271
désignation, adresse : Le Socrate, Avenue Emile Vincent
coordonnées Lambert : 892017,12 ; 892017,12
statut/ gestionnaire : Copropriété /Arcadia
programme : 63 logements et 93 garages
dates et auteurs : PC : 19/05/1965, modificatif 18/03/66
Architectes : André Lefèvre-Devaux et Jean Aubert
maître d'ouvrage : SCI Le Socrate
composition typologie : Barres
éléments techniques bâtis : Façades en panneaux préfabriqués
caractéristiques : Industrialisation de la construction au profit du confort du logement
Historique :
Le Socrate est situé sur un terrain placé au Nord de la ville Napoléon III au-delà des remparts. Le projet s'inscrit dans un îlot défini par de nouveaux tracés (avenue Emile Vincent) issus du Plan d'Aménagement, d'Extension et d'Embellissement de la ville élaboré par Monsieur Dervaux en 1927 et reconduits par le Plan d'aménagement en 1946. Le terrain fait partie d'une propriété plus vaste qui sera peu à peu morcelée et recevra de nombreuses opérations de logements.
Edifice :
Le projet s'inscrit au Sud le long de l'avenue Emile Vincent en continu avec l'immeuble mitoyen. La barre de 10 étages s'infléchit à l'intérieur de la parcelle pour se raccorder perpendiculairement par une coursive à la barre de 15 étages en milieu de parcelle.
Les barres sont dotées de deux types de façades, l'une composée entièrement de loggias, d'une importante profondeur, avec garde-corps en béton plein et l'autre d'ouvertures verticales sur toute la hauteur (de plancher à plancher) avec une partie basse en imposte vitrée fixe. Les volets en métal se plient dans l'épaisseur du tableau des baies.
Sur le bâtiment de 10 étages, la façade constituée de loggias est à l'Est recevant le soleil du matin alors que dans le bâtiment C la façade constituée de balcons est à l'Ouest soit dans l'alignement de l'avenue Emile Vincent recevant le soleil de l'après-midi.
Le Socrate est un immeuble qui illustre très bien un système de construction industrialisé (panneaux préfabriqués) des années soixante. Ce système constructif influence de manière importante la composition architecturale, et urbanistique : les outils mis en œuvre pour le confort des habitants suivront donc plusieurs logiques : celle de la modernisation (standardisation, préfabrication) mais aussi celle d'une cohérence paysagère dictée par l'utilisation d'une même méthode constructive (ossaturisme) suivant rigoureusement une trame et un vocabulaire architectural précis.
Auteur (s) :
André Lefèvre-Devaux est né en 1921. Il fait ses études à Paris à l'école nationale supérieure des Beaux-Arts (atelier Gromort Arretche) et sort diplômé en 1952. Il devient architecte voyer de la ville de Paris. Il démissionne et part s'installer à Bormes les Mimosas, il monte son cabinet au Lavandou en 1956 et s'associe avec Jean Aubert qu'il a connu à Paris pendant ses études.
Il travaille essentiellement dans la région. Le cabinet, employant une quarantaine de collaborateurs, conçoit et réalise des villas, des ensembles de logements importants mais aussi des hôtels, clinique, église.
Il mène des études d'urbanisme notamment à Bormes, Hyères, La Londe, La Croix-Valmer et réalise la marina du port de Bormes.
Il opère des aménagements balnéaires importants à Ibiza en Espagne et à Babousar en Iran : station balnéaire de Daria Kenar (bord de la mer Caspienne).
A Miramas il réalise la ZAC de La Rousse dans les années 1980. La collaboration avec Jean Aubert s'arrête en 1980.
Jean Aubert est né en 1926 à Serres sur Rhône. Il fait ses études à Paris à l'école nationale supérieure des Beaux-Arts (atelier Pontremoli Leconte). Après l'obtention de son diplôme, il s'installe au Lavandou et s'associe avec André Lefèvre-Devaux. Il est notamment architecte de la ville de Valenciennes.
En 1980 il arrête la collaboration avec André Lefèvre- Devaux, s'installe à Toulon et s'associe avec Ampollini et son fils Gilles Aubert. Ils réaliseront de nombreuses commandes privées : collectifs, cliniques, villas.
Il décède à Toulon en 2005.
Fichier associé :
- Notice monographique documentée
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