Contexte régional
Lors de la seconde guerre mondiale, deux grandes villes du littoral méditerranéen français sont touchées par les destructions : Marseille et Toulon.
A la Libération, un problème identique se pose pour ces deux villes : la reconstruction du front de mer.
La reconstruction du port de Marseille réalisée par les architectes Auguste Perret et Fernand Pouillon, à partir de 1951, est souvent comparée à celle de Toulon car les deux programmes ont le même enjeu : la création d'un nouveau front de mer dans lequel doit être insérée la mairie.
A Marseille comme à Toulon, le front de mer est constitué d'un alignement d'immeubles de plan rectangulaire disposés de part et d'autre d'une mairie. Les constructions sont réalisées en béton armé et les façades, habillées en pierre de taille, sont animées par des loggias et décorées de claustras. En 1993, un des immeubles de cet ensemble a été inscrit au titre des monuments historiques.
Dans le même temps, l'architecte Le Corbusier construit à Marseille, à partir de 1947, l'Unité d'Habitation connue sous le nom de Cité Radieuse, considérée comme la réalisation la plus avant-gardiste et innovante du M.R.U. Cette construction expérimentale permet à son architecte d'exprimer le potentiel technique et plastique de toutes ses recherches en matière de logement collectif en tenant compte de la dimension sociale de l'architecture par l'intégration de ce qu'il appelle les prolongements du logis, à savoir : les commerces (épicerie, boulangerie, hôtel, etc.), une maternelle, un gymnase, etc. Pour rationaliser la construction, il crée un système de normes révolutionnaire fondé sur les proportions du corps humain, nommé "Modulor". Décriée par les Marseillais au point de la surnommer La maison du Fada, la Cité Radieuse a été le premier monument historique du XXe siècle en région PACA. Depuis des années ses habitants, attentifs à son intérêt patrimonial, participent activement à sa valorisation et à sa conservation.
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