Depuis 2017, une mission d'identification du patrimoine en péril et de recherche de nouvelles sources de financement pour le restaurer a été confiée par le président de la République à Stéphane Bern. De cette initiative est née le "Loto du Patrimoine" dont le produit a été attribué à la Fondation du patrimoine. Un partenariat a été établi entre la Fondation du patrimoine, le ministère de la Culture e FDJ (renouvelée en 2021 pour une durée de 4 ans).
Les sites peuvent également bénéficier de collectes de dons et de mécénats sous réserve de leur éligibilité et, pour ceux protégés au titre des monuments historiques, de subventions du ministère de la Culture (DRAC de Normandie).
Les projets sont sélectionnés par un comité présidé par Stéphane Bern selon 4 critères principaux :
- l’intérêt patrimonial et culturel ;
- l’état de péril ;
- la maturité du projet ;
- l'impact sur le territoire et le projet de valorisation.
Les 18 sites emblématiques 2022
- Normandie • Anciennes église et infirmerie vétérinaire du Haras du Pin (Orne)
- Auvergne-Rhône-Alpes • Parc des Sources à Vichy (Allier)
- Bourgogne-Franche-Comté • Eglise Notre-Dame du prieuré de La Charité-sur-Loire (Nièvre)
- Bretagne • Ancienne colonie pénitentiaire de Belle-Île-en-Mer (Morbihan)
- Centre-Val de Loire • Maison des Alix à Gien (Loiret)
- Collectivité de Corse • Château de Quenza (Corse-du-Sud)
- Grand Est • Premier château des Princes de Salm à Senones (Vosges)
- Hauts-de-France • Chevalements miniers du 9-9 bis à Oignies (Pas-de-Calais)
Ile-de-France • Eglise Saint-Louis de Villemomble (Seine-Saint-Denis) - Nouvelle-Aquitaine • Théâtre à l’italienne de Guéret (Creuse)
- Occitanie • Maison de l’Intendance du Jardin des Plantes de Montpellier (Hérault)
- Pays de la Loire • Porte Beucheresse à Laval (Mayenne)
- Provence-Alpes-Côte d’Azur • Castellas de Roquemartine à Eyguières (Bouches-du-Rhône)
- Guadeloupe • Maison Schwarz-Bart dite La Souvenance à Goyave
- Guyane • Village de l’Acarouany à Mana
- Martinique • Cinéma Atlas aux Anses d’Arlet
- La Réunion • Ancienne usine sucrière de Pierrefonds à Saint-Pierre
- Mayotte • Ancienne usine sucrière d’Hajangoua à Dembéni
Le site emblématique de Normandie : L'anciennes église et infirmerie vétérinaire du Pin au Haras (Orne)
L'intérêt patrimonial
Le Haras du Pin est le plus ancien des haras nationaux français. Surnommé le « Versailles du cheval », il a été construit entre 1715 et 1736 dans un écrin de verdure de plus de 600 hectares. Édifié sur ordre du roi Louis XIV et de Colbert, il témoigne de l’architecture classique du Grand Siècle. C’est aujourd’hui un site majeur de Normandie qui accueille, chaque année, plus de 200 jours de compétitions hippiques de renommée mondiale. Il propose aussi de nombreuses activités touristiques et culturelles. Le domaine abrite un pôle de formation de l’Institut français du Cheval et de l’Équitation, et un centre de l’Institut national de recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement.
Le projet de valorisation
Le projet de valorisation du haras se décline en 3 chapitres : accueil touristique, centre de sport et de formation. Il s’inscrit dans la perspective des Jeux olympiques et paralympiques de 2024, où il jouera un rôle majeur comme centre de préparation des sportifs. Le site deviendra un lieu d’exception, unique sur le territoire, dédié au tourisme et à la filière équine (formation, préservation des races, bien-être animal, etc.). Son patrimoine architectural se présente aujourd’hui comme une opportunité majeure par son originalité, son échelle et sa disponibilité. Avec plus de 16 000 m² bâtis, il entretient une parfaite harmonie entre son architecture et les paysages qui l’entourent. Parmi les chantiers prioritaires de restauration figurent l’infirmerie du haras et l’ancienne église du Vieux-Pin : l’Infirmerie-Ecurie Carmarthen pourrait devenir une résidence d’artiste comportant des espaces pour les chevaux, ou un lieu d’hébergement de groupes favorisant les activités équestres. L’église
accueillera un espace muséographique pour des expositions temporaires.
État de péril
La plupart des édifices annexes du haras sont aujourd’hui très dégradés. Infirmerie vétérinaire : la pierre de taille en façade nécessite une reprise globale ; une intervention importante concerne les couvertures et les charpentes qui se sont effondrées, notamment au niveau des boxes.
Église : abandonnée à la Révolution, restaurée par les paroissiens en 1818 puis aliénée par l’Etat en 1858 et transformée en dépôt d’étalons, elle est aujourd’hui hors d’usage. Son état est préoccupant avec des trous en couverture des versants Nord et Sud. Suite à des infiltrations d’eau dans la nef et la sacristie, la charpente menace ruine. Des travaux de maçonnerie sont aussi à entreprendre au regard des nombreuses fissurations et enduits dégradés.
Nature des travaux à réaliser
Maçonnerie, charpente, couverture et menuiseries bois de l’infirmerie vétérinaire et l’église.
- Démarrage des travaux : 2022-2023
- Fin des travaux : 2023
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