C’est l’un des plus grands chefs d’orchestre du monde qui vient de nous quitter.
Depuis plus d’un demi-siècle, Kurt Masur allait d’un bord à l’autre de l’atlantique pour diriger les formations les plus prestigieuses : le Philharmonique de New York, celui de Londres, de Dresde, ou de Leipzig et bien entendu l’Orchestre National de France dont Kurt Masur aura assuré la direction musicale de de 2002 à 2008, soit six saisons remarquables qui auront durablement marqué l'orchestre, avant d’en devenir le directeur musical honoraire.
Amoureux de Bach, de Brahms et de Beethoven, il était unanimement admiré pour la finesse, la subtilité, la précision de sa direction, aussi sobre que puissante.
Né en Silésie en 1927, Kurt Masur aura connu toutes les déchirures de l’histoire allemande. Humaniste et européen convaincu, il sera l’un des artisans les plus précieux de la réconciliation entre les deux Allemagnes lors de la chute du mur de Berlin.
Pour Fleur Pellerin « Chacun de nous gardera en mémoire son autre rendez-vous avec l’histoire. Celui que les amoureux de musique ont souvent qualifié de « concert de sa vie ». A New York, quelques jours après les attentats du 11 septembre, il donne à la ville meurtrie et au monde le « Requiem Allemand » de Brahms dans une de ses versions les plus poignantes. »
Si Kurt Masur n’avait pas voulu cacher sa maladie en 2012, cela n’avait en rien entamé sa joie de diriger et de conduire son public vers les sommets.
Mes pensées vont à ses proches et à tous les musiciens qui ont eu la chance de travailler avec lui.