Ce 20 février 2015, les César ont fêté leur 40ème anniversaire.
Cette soirée a été l’occasion de célébrer une fois de plus la richesse, la diversité et la vitalité de notre cinéma. En faisant la part belle aux jeunes talents, ce palmarès témoigne également du renouveau de la création française.
C'est le fruit d'une politique active de soutien pensée par Jean Zay avant la guerre, et mise en place avec constance par les pouvoirs publics depuis de nombreuses années. Ce mécanisme mutualiste et solidaire, qui ne pèse pas sur le budget de l'Etat, favorise l'investissement dans des créations audacieuses et diverses. Leur succès en France et à l'étranger témoigne de l'excellence et du rayonnement de notre cinéma. Dans un monde qui tend à s’uniformiser, la France fait entendre une autre voix, celle de la diversité de la création, de l'audace, de l'ouverture.
Cette cérémonie des César est en soi une fête de la liberté d’expression et de création. Une liberté que nous ne laisserons pas remettre en cause. Après l’épreuve que la France vient de traverser, le dialogue des cultures, la découverte de l'autre, la création sous toutes ses formes sont une réponse forte au sectarisme, à l’intolérance et à tous les fanatismes. Le cinéma français, et avec lui le monde de la culture, continuera de faire vivre l’esprit du 11 janvier.
J’adresse mes plus chaleureuses félicitations aux lauréats mais aussi à tous les nommés de ces 40ème César du cinéma, et un hommage tout particulier à Abderrahmane Sissako, pour son Timbuktu lumineux et engagé, œuvre de résistance qui montre la puissance de la culture et de la beauté contre la barbarie.