L’une des figures les plus attachantes et les plus populaires du théâtre et du cinéma français vient de nous quitter. Micheline Dax a fait au cinéma des débuts tonitruants, bien dans sa manière, il y a plus de soixante ans au sein des fameux « Branquignols » de Robert Dhéry et de Colette Brosset. C’est là, dans ces années d’après-guerre où tout recommençait qu’elle put former son jeune talent auprès des plus grands artistes du moment, Edith Piaf, Francis Blanche, Fernand Raynaud, Darry Cowl et tant d’autres.
Mais le grand amour de Micheline Dax, ce fut toujours le théâtre. C’est sur les planches, dans la relation directe avec le public qu’elle donnait vraiment toute sa mesure et pouvait exprimer toute l’étendue de son registre, de sa verve, de sa force comique. Les plus grands metteurs en scène ne s’y tromperont pas et sauront la solliciter, de Jean-Louis Barrault à Jacques Charon en passant par Pierre Dux, Robert Manuel, Pierre Mondy ou encore Stephan Meldegg.
Micheline Dax jouait avec une grande générosité. Une générosité, le public le devinait, qui appartenait aussi bien à la femme qu’à l’actrice. Et c’est aussi pourquoi elle fut si proche de nous tous et restera cette grande figure si populaire.
J’adresse à sa famille et à ses proches mes sincères condoléances.