Réfugiée en France en 1992, elle livrera d'abord deux récits autobiographiques à
la suite de la perte violente de toute sa famille en 1994 (« Inyenci ou les
cafards » et « La femme aux pieds nus » en hommage à sa mère). Mais c'est
« Notre-Dame du Nil », un huis-clos angoissant situé dans un lycée de jeunes
filles, qui la consacre vraiment comme romancière aux yeux du monde.
Je souhaite à Scholastique Mukasonga, quatrième auteur africain récompensé
par le Prix Renaudot, de continuer de tracer son chemin en littérature. Nous
avons besoin de nous ouvrir à d'autres formes de sensibilité, d'autres sources
d'inspiration venues du vaste monde.