JOUR 1 - Strasbourg, au centre des questions européennes
Pendant cette première journée, les auditrices et auditeurs ont pu approcher très concrètement, avec des paroles d’actrices et d’acteurs impliqués, les enjeux européens, et le rôle de la culture comme socle commun.
D’abord au Parlement européen, avec Fabienne Keller, eurodéputée, questeure du Parlement européen et ancienne maire de la ville de Strasbourg qui, après avoir conduit, pour les participants, une visite du Parlement, revenant sur son fonctionnement et son histoire, est intervenue sur la thématique “Culture, langue commune".
Ensuite à la Cour européenne des droits de l’homme avec une intervention du juge Mattias Guyomar, autour de l’organisation et du rôle de la CEDH d’une part, de la problématique “Culture et État de droit” d’autre part, permettant une mise en perspective, nourrie de cas concrets sur ces deux aspects.
A ARTE où, après une visite des studios et de la régie permettant d’approcher de façon concrète la spécificité de la chaîne et de ses métiers, Ingrid Libercier, membre du Comité de gérance et directrice des programmes, et Marysabelle Cote, membre du Comité de gérance et directrice de la gestion, sont revenues sur les questions de programmation et de gestion binationale franco-germanique ainsi que sur les perspectives de développement de la programmation en partenariat avec d’autres pays européens.
Enfin, avec les éclairages conjoints de Juliette Prissard, déléguée générale d’Eurocinéma et d’Aurélie Champagne, directrice adjointe des affaires juridiques et européennes au CNC, qui ont permis de comprendre les enjeux du cinéma français et européen à l’international ainsi que la promotion et la défense de notre modèle d’exception et de diversité culturelle.
JOUR 2 - Création artistique, de nouveaux lieux pour la culture
La seconde journée de ce module a débuté au MOre TO COme (Motoco), lieu de création installé dans un ancien bâtiment de DMC (industrie textile) reconfiguré dans une perspective d’accueil d’artistes et de créateurs.
Martine Zussy, sa directrice, a présenté les espaces et l’histoire du lieu, donnant également un aperçu de ses projets pour l’avenir, temps suivi d’une visite du Motoco et de rencontres avec les artistes.
Celle-ci s’est poursuivie avec une table-ronde sur la pluralité des modèles, avec Martine Zussy, Sandrine Wymann, directrice du Kunsthalle Centre d’art et Amélie Desloire, directrice d’Ecurey Pôle d’avenir (et auditrice de la Session 24-25 du CHEC).
La matinée s’est achevée par une présentation d’un projet commun entre Fatou Ba, conteuse, metteuse en scène (et auditrice de la Session 24-25), et Laura Haby, artiste, en résidence au Motoco, permettant de souligner de manière incarnée les possibilités de création et collaborations locales.
La journée s’est poursuivie avec la visite du CAMPUS VITRA à Weil am Rhein, site architectural unique mêlant innovation et design. Isabelle de Ponfilly, Présidente d’OFISU, ancienne directrice générale de Vitra France, y a accompagné le groupe et commenté la visite des différents bâtiments du Campus.
Enfin, la journée s’est clôturée à la Filature, scène nationale de Mulhouse. Benoît André, son directeur est revenu sur les enjeux qu’implique un tel lieu culturel, hébergeant à la fois une scène nationale, un opéra (Opéra national du Rhin), un orchestre symphonique (Orchestre symphonique de Mulhouse), et une médiathèque.
JOUR 3 - Identités et altérités, questions pour la création artistique
La troisième et dernière journée du module 5 de la Session 24-25 du CHEC a pris place à la Haute école des arts du Rhin (HEAR). Stéphane Sauzedde, son directeur, en a présenté les différentes actions, la place des questions d’identités et d’altérité dans la formation des étudiants, insistant enfin sur son lien étroit avec le vivant et la nature, composante essentielle de l’identité de la HEAR.
A sa suite, Nathalia Moutinho, Daria Ayvazova, et Cléo Huet, enseignantes à la HEAR, sont revenues sur cette question du nouveau rapport au vivant pour les artistes et sa déclinaison dans l’option "design réhabilitant" dans laquelle elles enseignent.
Cette dernière journée de module s’est clôturée par la présentation de deux expériences et réalisations :
D’abord avec le prix Utopi·e, promouvant des œuvres de la scène artistique LGBTQIA+, et mettant en perspective la place du queer dans la création, avec ses deux initiatrices, Myriama Idir (auditrice de la Session 23-24 du CHEC) et Agathe Pinet.
Ensuite avec l’action de Lu² en matière d’art et de requalification urbaine réalisée en tenant compte du regard des habitants, et en lien avec différents opérateurs (dont des bailleurs sociaux), présentée par Lucile Rimbert, sa directrice artistique (et auditrice de la Session 22-23 du CHEC).
De Strasbourg à Mulhouse, les échanges avec des acteurs institutionnels, artistiques et culturels ont mis en lumière l’importance de la culture comme espace de dialogue, de création et de participation. À travers ses visites et ses interventions, ce module a confirmé le rôle central de la création artistique dans la réflexion sur les identités et les transformations sociétales.
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