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Discours

Discours de Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, prononcé à l'occasion de la clôture de l'hommage à Jean-Philippe Lecat

Mesdames et Messieurs,

Dans une période cruciale pour l'histoire du ministère de la Culture et de la Communication, Jean-Philippe Lecat aura joué un rôle clef. Aujourd'hui, en quelque sorte, vous avez contribué à réparer une injustice de la mémoire, et je tiens à saluer très chaleureusement le travail du Comité d'histoire du ministère, de Jean-Pierre Bady, qui nous a réunis afin de mettre en lumière la mémoire de Jean-Philippe Lecat et de Maryvonne de Saint-Pulgent, qui aura lancé cette recherche sur le ministère Lecat dès son arrivée, avec une série d'entretiens avec le principal intéressé que seule sa disparition est venue interrompre.

Car s'il y a bien un « grand méconnu » de cette période, c'est bien lui. La campagne présidentielle de 1981 et le débat sur les radios libres auront tôt fait d'enterrer l'action entreprise d'un ministre d'exception, qui aura tant fait, en pleine période de restriction budgétaire, pourtant, au sein du gouvernement de Raymond Barre.

Est-il pertinent, historiquement, de parler d'« années charnières » ? On a parfois tôt fait de voir des charnières partout. C'est sans doute un terme à manier avec parcimonie. Pour autant, dans le cas du ministère Lecat, le terme est particulièrement bien indiqué. Son action s'est inscrite au cœur de cette grande transition qui allait transformer la rue de Valois des années Malraux en cette machine moderne que nous connaissons aujourd'hui.

On garde des années Lecat surtout le souvenir d'un ministère « patrimonial ». En témoins directs de son action, vous avez montré ce que cette caractérisation contient de vrai, ses limites aussi, tant les initiatives qu'il aura accompagnées dépassent ce seul cadre. Je pense à l'extension du 1% à l'ensemble des constructions publiques ; à son action pour nos établissements culturels, notamment le Musée d'Orsay, ou encore le Musée d'art et d'histoire du judaïsme. Je pense également à l'Institut international de la marionnette à Charleville-Mézières, à ses perspectives en matière d'action culturelle en milieu rural, à son attention pour les archives... La liste est longue, et je ne vais pas revenir sur des sujets que vous avez déjà abordés, avec toute l'expérience et l'expertise que vous avez bien voulu mettre au service de cette rencontre. Je me contenterai de revenir brièvement sur deux d'entre eux : le patrimoine et les industries culturelles.

C'est avec Jean-Philippe Lecat que le mot « patrimoine », pour ainsi dire, est sorti du bois. Pas seulement parce qu'il avait une attache profonde à son héritage bourguignon et aux terres de la Toison d'Or, mais parce qu'il aura eu l'intuition d'approfondir la notion, de l'élargir, de la légitimer, au point qu'il nous paraît aujourd'hui difficilement concevable, au ministère, de travailler sans elle.

Avec la création de la direction du Patrimoine, Jean-Philippe Lecat a jeté les bases d'une nouvelle approche regroupant notamment les Monuments historiques, l'inventaire général, le patrimoine photographique, le patrimoine ethnologique, en y associant aussi le service des fouilles qui sera profondément modernisé, devenant le service de l'archéologie. En créant le Conseil et de la mission du patrimoine ethnologique, il aura développé une sensibilisation en profondeur des professionnels de la culture et du public pour la sauvegarde d'un héritage jusqu'alors peu visible, au service duquel il met en place une « ethnographie de l'urgence », pour une mémoire difficile à appréhender, faite de pratiques et de traditions orales. La société française vit alors la fin de l'exode rural ; c'est l'époque de L'invention du quotidien et des « arts de faire » de Michel de Certeau, celle aussi de Les mots, la mort, les sorts. La sorcellerie dans le bocage, de Jeanne Favret-Saada. Aujourd'hui, le caractère légitime, familier et solidement installé de la notion de patrimoine immatériel lui doit sans doute beaucoup.

Le ministre de l'Année du patrimoine, en 1980, une opération unique en son genre, aura plus que mérité, quelques années plus tard, le Grand Prix du Patrimoine qui lui aura été attribué. Il aura décrit avec précision ce changement de conception : « Les futurs historiens de la période que nous vivons montreront sans nul doute que depuis quelques années, nous avons connu une manière de révolution mentale révélée au grand jour : la sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine culturel, préoccupations qui n'étaient jusque-là partagées que d'une manière confuse et passive par l'immense majorité des Français, font désormais partie de cet ensemble d'attitudes, d'exigences et de souhaits qui caractérisent une mentalité collective et qui servent de référence obligatoire à l'action des gouvernants. »

Nous parlions de charnière : avec Jean-Philippe Lecat, le besoin d'une réorganisation du ministère était déjà dans l'air. C'est lui qui a achevé la mise en place du réseau des DRAC, et qui aura grandement contribué à mettre en place, face aux dispersions multiples des administrations et des services, ce qu'il appelait « un tableau de bord simple et clair ». L'historien était aussi un gestionnaire de premier ordre.

Mais c'est aussi pour moi, à l'évidence, le premier à avoir anticipé le développement des liens entre Culture et Communication – non seulement parce qu'il aura été le premier à être en charge des deux portefeuilles à la fois, mais aussi parce qu'il aura pleinement saisi les nouveaux devoirs d'exemplarité que le service public de l'audiovisuel allait assumer en matière de création et de diversité : je pense à la constitution d'un fonds de création audiovisuelle, et à son soutien aux programmes culturels à la télévision. Véronique Cayla, qui était sa conseillère pour le cinéma, et dont je salue la présence aujourd'hui, ainsi que Bertrand Eveno bien sûr, étaient aux premières loges de cette évolution majeure de notre paysage audiovisuel.

Jean-Philippe Lecat, c'est aussi celui aura légitimé la notion d'industrie culturelle, à une époque où elle n'avait encore rien d'évident, en anticipant de manière magistrale l'impact de ce qu'il appelait les « machines à communiquer ». « Machines à communiquer, mais à communiquer quoi ? », s'interrogeait-il à Athènes devant les ministres de la culture européens. Il aura été l'un des premiers à voir dans ces machines à communiquer des machines culturelles, et des outils totalement inédits pour la démocratisation de la culture. Il y voyait la « naissance possible d'une civilisation », en abordant ainsi un terrain qui était, dix ans auparavant, largement méconnu d'André Malraux. « Nous savons avec certitude qu'il va se passer quelque chose, mais nous ne savons pas encore quoi avec certitude » : aujourd'hui, nous y sommes, avec la révolution des nouvelles technologies, le développement de l'internet, la TV connectée, la musique en ligne, le livre électronique. Nous lui devons d'avoir senti ce que cette révolution alors encore à venir pouvait nous apporter, en matière de diversité de la création, et exiger de nous, en matière de vigilance face aux effets d'uniformisation.

Jean-Philippe Lecat aura donc préparé bien des terrains - y compris sur des projets phares qui se concrétiseront pendant la période suivante, comme pour la Cité de la Musique à La Villette. Il aura posé les principaux jalons d'un élargissement des compétences et du périmètre d'action du ministère, qui allait justifier le doublement de son budget dans les années qui suivirent, avec Jack Lang.

Mais c'est aussi la mémoire d'un homme que nous célébrons aujourd'hui. Et notamment celle d'un ministre qui aura été profondément à l'écoute des artistes. « Parler avec les créateurs est mon principal moyen de travail » : cette phrase est pour moi, pour tout ministre de la Culture, une grande source d'inspiration. Il est aussi celui qui nous rappelle à la modestie et la clairvoyance : « le rôle d'un ministre de la culture, c'est certainement d'essayer de comprendre ce qui se passe autour de lui, mais c'est surtout de ne pas empêcher les initiatives. »

Personnalité d'une grande culture, comme l'a rappelé le Président Giscard d'Estaing, il sera aussi resté, après son ministère, toujours très investi dans la culture à titre bénévole, ce qui est assez rare pour que cela soit souligné. Je connais l'image très positive qu'il a laissé comme président de l'Académie de France à Rome à la fin des années 1990 - pour avoir eu l'honneur de diriger cette institution quelques années plus tard.

Je tiens à vous remercier tous très chaleureusement pour vous être associés à cet hommage. Il nous fait prendre en compte tout l'intérêt de travailler cette mémoire vivante que représente l'histoire de ce ministère : une mémoire qui contribue à éclairer son action, en mettant en valeur les intuitions et l'engagement des hommes et des femmes qui l'ont portée. La figure de Jean-Philippe Lecat nous rappelle la valeur de ces biens précieux que sont, pour tout ministre de la Culture et de la Communication, la capacité d'anticipation et le désir d'ouverture.

Je vous remercie.

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