Comme en 1992, les négociations du printemps 2003 sur le renouvellement de la convention d’assurance-chômage provoquent une crise dans le spectacle vivant, de plus en plus dépendant du régime des intermittents, tant du côté des employeurs que de celui des salariés. Le protocole d’accord signé par les organisations syndicales gestionnaires de l’Unedic, où le SYDEAC n’est pas représenté et où la CGT et FO sont minoritaires, doit ramener l’assurance-chômage à l’équilibre financier. Pour le régime des intermittents, il réduit la période de constatation des droits des salariés du spectacle et la durée pour laquelle ces droits sont ouverts, ce qui provoque une forte perturbation des festivals (celui d’Avignon est annulé) puis de l’ensemble des théâtres au cours de l’automne. Appliqué malgré tout le 1er janvier 2004, le nouveau régime est assorti de la création, le 1er juillet 2004, d’un « Fonds spécifique provisoire » financé par l’État pour indemniser les intermittents remplissant les conditions précédentes, fonds qui devient « transitoire » en février 2005, puis permanent en mai 2006, sous le nom de « Fonds de professionnalisation et de solidarité des intermittents » Ce dispositif perdure jusqu’à la réforme de 2015.