4.Mémoires de la traite, de l'esclavage, des abolitions.
Journée nationale des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leurs abolitions les 9, 10 et 11 mai 2012
La journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions a été instaurée en 2006 application de la loi n°2001-434 du 21 mai 2001 tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité. Après l’annonce faite par Jacques Chirac, président de la République, le 30 janvier 2006, le décret n°2006-388 du 31 mars 2006 fixe officiellement le 10 mai comme « date de la commémoration annuelle de l’abolition de l’esclavage ». Le décret indique en son article 2 que « chaque année, une cérémonie est organisée à Paris » tout en précisant qu’« une cérémonie analogue est organisée dans chaque département métropolitain à l’initiative du préfet ainsi que dans les lieux de mémoire de la traite et de l’esclavage ». Chaque 10 mai, une cérémonie officielle est organisée par le gouvernement tandis qu’une circulaire rappelle aux préfets le principe d’une commémoration dans chaque département de l’hexagone.
En 2011, la France a rendu un hommage solennel aux combats des esclaves de ses colonies pour l’universalité des droits humains : le Président de la République, Nicolas Sarkozy, a dévoilé une stèle dans le jardin du Luxembourg, à Paris, portant l’inscription suivante : Par leurs luttes et leur profond désir de dignité et de liberté, les esclaves des colonies françaises ont contribué à l’universalité des droits humains et à l’idéal de Liberté, d’Egalité et de Fraternité qui fonde notre République. La France leur rend hommage. Avec la statue Le Cri, l’Ecrit, inaugurée en 2007, cette stèle complète le site mémoriel dédié à la mémoire de la traite, de l’esclavage et des combats pour leur abolition installé eu cœur de Paris, dans le jardin du Luxembourg qui dépend du Sénat.Pour 2012, sur recommandation du CPMHE, le gouvernement a décidé de mettre au premier plan les mémoires européennes de la traite, de l’esclavage et des combats pour leur abolition à l’occasion de la Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions.
En 2012, sur proposition du Comité pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage, la France entend mettre à l’honneur les actions engagées dans les pays qui portent les héritages de la traite transatlantique et de l’esclavage autour de la question de l’esclavage colonial, en premier lieu mais aussi des combats pour leur abolition.
A cette occasion, des personnalités culturelles, intellectuelles, associatives françaises et européennes, des représentants de grandes institutions européennes, des représentants diplomatiques et des personnalités de grandes organisations internationales, comme l’UNESCO, seront invités pour la cérémonie officielle : Antonio de ALMEIDA MENDES, historien, pour le Portugal, Cain ARTWELL, président du NiNsee pour les Pays-Bas, Michael BARRET, conservateur, musée d’ethnographie de Stockholm, pour la Suède, Javier LAVIÑA anthropologue, pour l’Espagne, Jette SANDAHL, directrice de musée, pour le Danemark, James WALVIN, historien, pour le Royaume-Uni, et Françoise VERGES, présidente du CPMHE, pour la France.
Cette cérémonie est placée sous le haut patronage du Président de la République qui aura lieu le 10 mai 2012 au jardin du Luxembourg à 11h, en présence de M. Jean-Pierre BEL, président du Sénat, et de Mme Marie-Luce PENCHARD, ministre chargée de l’Outre-mer.
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