Prendre en main la technique et collecter toutes sortes de sons en milieu naturel pour s’interroger sur l’environnement et ses évolutions, tels étaient les objectifs de la proposition de Laure Subreville, artiste en résidence à l’association Pollen. Du 17 au 21 juillet, c’est équipé d’un matériel de captation sonore rudimentaire qu’un groupe d’adolescents entre 12 à 18 ans est parti en quête de tout un monde oublié pour le restituer sous la forme d’un film.
À la recherche du son perdu
À la fois familières et mystérieuses pour ses jeunes habitants, les forêts de Monflanquin offrent toute une gamme de bruits auquel nul ne fait attention au quotidien. Pendant une semaine, dix d’entre eux, accompagnés par la plasticienne-vidéaste Laure Subreville, ont marché sur les pas des chercheurs, artistes ou spécialistes du son, qui avant eux s’étaient intéressés à ces symphonies naturelles.
Munis de micros de contact et autres dispositifs, ces jeunes participants ont capté, expérimenté et provoqué des variations sonores transformées ensuite à l’aide de tout un arsenal de synthétiseurs de musique électronique pour être intégrés au montage final de leur récit.
Écouter la nature de demain
Par-delà la recherche musicale, c’est aussi une réflexion sur l’urgence climatique à laquelle étaient conviés les participants. Hausse des températures, assèchement des lacs et cours d’eau, disparition de la faune et de la flore sont autant de bouleversements annonciateurs de nouveaux bruits, de nouvelles sonorités. Dans l’écriture de son projet, Laure Subreville invitait tout au long de cette semaine ses coéquipiers d’un jour à imaginer le paysage sonore de demain et à retranscrire leur réflexion à travers un film de fiction.
De la rencontre à la pratique artistique, l’Été culturel au cœur de la transmission
Nul doute que cette semaine d’Été culturel restera un instant privilégié dans l’esprit du petit groupe d’apprentis réalisateurs. Car c’est bien l’esprit de l’Eté culturel que d’offrir, aux publics qui en ont rarement l’occasion, une parenthèse enchantée pleine de découvertes et de créativité. Point d’orgue de cette semaine riche en expérimentations, une projection du film à destination des jeunes et de leur famille a donc été programmée en marge d’une exposition retraçant une année de résidence sur le temps scolaire. Plein succès, le film devrait ensuite prendre le chemin des salles de cinéma d’art et essai, pour être projeté en marge des séances.
À propos de l'association Pollen-Monflanquin
Créée en 1991 dans le Lot-et-Garonne, l’association Pollen-Monflanquin accueille toute l’année des artistes plasticiens de toutes nationalités. Membre du réseau Astre, Pollen met en relation des artistes, scolaires, opérateurs culturels et intervenants extérieurs pour favoriser le brassage de la création et de l’imagination.
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