Le château de Ravel, un peu d'histoire...
Forteresse féodale, puis royale, offerte par Philippe le Bel à son chancelier Pierre Flote, demeure des familles d'Amboise, de la Rochefoucauld, puis de la famille d’Estaing, le château de Ravel a conservé ses caractéristiques médiévales, adaptées aux exigences d’une demeure seigneuriale classique. Le château de Ravel, propriété privée, est classé au titre des monuments historiques par arrêté du 20 mai 1958.
L'un de ses premiers seigneurs est Bernard de Revel ou Ravel, bailli de Clermont et de Pont-du-Château. Le château médiéval devient une propriété royale au XIII sous Philippe le Hardi, puis Philippe le Bel. Ce dernier en fait don à Pierre Flote son chancelier, qui y réalise des travaux ambitieux, dont la pièce maîtresse du château, la salle des Etats d’Auvergne : elle abrite une importante frise représentants les blasons d'une cinquantaine de provinces françaises, exécutée afin d'accueillir les Etats généraux d'Auvergne. Cet événement n'aura finalement jamais lieu, en raison du décès de Pierre Flote, tué à la bataille de Courtrai en 1302.
Cette frise héraldique unique en France, aurait pu disparaître lors de l'incendie qui a ravagé 400m² dans la partie nord-ouest du château en juin 2016.
S’ensuit alors un chantier de restauration en plusieurs étapes, exécuté sous la maîtrise d’oeuvre de Frédéric Didier, architecte en chef des monuments historiques, permettant de dégager des dispositions du XIIIe siècle et de les remettre en place dans cette partie du château : la grande chambre royale au 1er étage, la façade ouest et la tour nord-ouest, par exemple, retrouvent leur physionomie médiévale.
Par chance, l’incendie n’a pas endommagé les peintures murales de la salle des Etats, situées pourtant au-rez-de-chaussée, directement sous les étages touchés par les flammes. Suite au sinistre, l’entresol crée tardivement est déposé et la salle des États a d’ores et déjà retrouvé ses volumes d’origine.
La restauration de la salle des Etats
Sur le chantier, le travail des restaurateurs consiste dans un premier temps à dégager les enduits dissimulant les peintures et à consolider ces dernières. Puis dans une seconde étape, ils procéderont à leur restauration, sous le contrôle scientifique et technique de la conservation régionale des monuments historiques. L’enjeu notamment sera de définir, en lien avec les propriétaires, l’architecte en chef des monuments historiques et les restaurateurs, jusqu’à quel point les parties disparues ou fanées seront restituées.
Une opération soutenue dans le cadre du plan de relance
La restauration de la salle des États a été sélectionnée parmi les opérations financées au titre du plan de relance dans le cadre de la mesure qui vise à conforter les opérations de restauration de monuments historiques relevant des collectivités ou de propriétaires privés.
Le chantier a débuté fin 2020 et se poursuivra jusqu'en juillet 2021.
Le montant total des travaux s'élève à 336 590 € dont une participation financière de 168 295 € dans le cadre de France Relance.
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