1.Présentation
La Fédération nationale des collectivités territoriales pour la culture (FNCC) célèbre en 2010 son cinquantième anniversaire. Née en mai 1960 à l’initiative de Michel Durafour, maire-adjoint chargé de la culture à Saint-Etienne, et de quelques amis, sous le nom de Fédération nationale des centres culturels communaux (FNCCC), elle parvient à conserver au cours de ce demi-siècle, par vents et marées, son projet initial : rassembler autour d’un objectif essentiel – l’action culturelle des collectivités territoriales – les élus chargés des affaires culturelles dans les communes, les départements et les régions de toutes tendances politiques. Ce demi-siècle de lutte en faveur des budgets culturels des collectivités territoriales passe par trois étapes de durée inégale : dans un premier temps (1960-1970), la prétention de la Fédération à assurer la défense des intérêts culturels des communes se heurte à la politique descendante du ministère de la Culture. Après le départ d’André Malraux en 1969, s’ouvre pour la Fédération la bataille de la représentativité (1971-1995) : si elle est reconnue par le ministère, elle doit encore démontrer son utilité et obtenir une audience tant aux yeux de l’État que des associations d’élus territoriaux. Ce n’est qu’à la fin du XXe siècle qu’elle devient ce qu’elle est aujourd’hui : une vraie fédération des collectivités pour la culture dont la présence est nécessaire dans les instances de réflexion du ministère de la Culture et dans les rencontres sur les questions culturelles et qui joue le rôle de catalyseur des débats dans ce domaine.
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Pierre Moulinier, chercheur, ancien chargé d’études au département des études et de la prospective du ministère de la Culture, a terminé sa carrière comme adjoint au chef de la mission du patrimoine ethnologique (direction du patrimoine), puis responsable des études à la direction de l’architecture et du patrimoine (DAPA). Auteur de : Les politiques publiques de la culture en France, Paris, PUF, 2010 (collection « que sais-je ? ») et de : Politique culturelle et décentralisation, Paris, L’Harmattan, 2002. Il est membre correspondant du comité d’histoire du ministère de la Culture et de la Communication.
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