La chapelle Saint-Vincent, située à Grignan, un des plus beaux paysages de la Drôme provençale, date de la fin du XIIe ou du début du XIIIe siècle. Elle devint église paroissiale du milieu du XIIIe à la fin du Xve siècle. La nef fut alors agrandie d'une travée sur laquelle fut remonté le portail de tradition romane, et la chapelle reçut une nouvelle voûte en berceau brisé. Le chevet pentagonal est le fruit d'un remaniement plus tardif du XVIIe ou du XVIIIe siècle.
Née en 1956, Ann Veronica Janssens développe depuis plus de 30 ans une oeuvre qui jouit d'une reconnaissance internationale. Très tôt, son travail a conjugué peinture, sculpture et un intérêt remarqué pour la lumière, naturelle et artificielle.
Un extrait de la note initiale d'Ann veronica Janssens indique que "la proposition pour l'espace de la chapelle aborde la question de la sculpture et de la picturalité par des interventions minimales qui fusionnent au coeur d'un projet global. L'intervention principale a lieu au niveau des vitraux, par les ouvertures à la lumière naturelle. Elle est complétée d'une double projection de lumière artificielle, abstraite, immatérielle et colorée sur la voûte et le fond de l'abside. Un programme de restauration et d'allègement du mobilier vient parachever le projet."
Au final, son intervention englobe et met en valeur la totalité de l'architecture intérieure de l'édifice.
Cette conception de vitraux pour la chapelle Saint-Vincent est une première en France et peut-être une première mondiale. L'ambivalence de leur identité - à la fois peinture et sculpture - mais également la subtilité et la variété dans le temps de leurs effets lumineux et architecturaux en font une réalisation unique.Qui souhaite les apprécier au mieux aura sans doute intérêt à les voir à des moments et sous des conditions météorologiques différents.
Cette commande publique a été financée par le ministère de la Culture et de la Communication et par la ville de Grignan.
Maîtrise d'ouvrage : commune de Grignan.
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