Le label Patrimoine du XXe siècle - Mettre en valeur le patrimoine architectural moderne
› Protéger, restaurer, mettre en valeur
En 1999, le ministère de la Culture et de la communication a engagé un ensemble d’actions en faveur du patrimoine architectural et urbain du XXe siècle : protection, restauration, mise en valeur.
C’est pour mettre en oeuvre ce dernier volet qu’a été créé le label Patrimoine du XXe siècle. Destiné à identifier et à signaler à l’attention du public les constructions dont l’intérêt architectural et urbain justifie de les transmettre aux générations futures, ce label concerne de très nombreux édifices et ensembles urbains qui présentent un réel intérêt patrimonial en tant que témoins de l’évolution technique, économique, sociale, politique et culturelle de notre société.
Sans incidence juridique ni financière, ce label est attribué par le préfet de région, après examen par la commission régionale du patrimoine et des sites, et est matérialisé par une plaque signalétique. Aujourd’hui, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur compte environ trois cents immeubles labellisés, de la villa aux grands ensembles, dont une centaine de monuments historiques.
› Un "patrimoine moderne"
La vingtaine d’ensembles labellisés dans les Hautes-Alpes illustre, à travers un large éventail de programmes, les usages anciens et nouveaux qui ont été faits de la montagne au cours du XXe siècle, en matière notamment d’agriculture et d’élevage, d’énergie avec l’exploitation de la force hydraulique de la "houille blanche", de santé avec l’utilisation des vertus climatiques des hautes vallées alpines, de villégiature avec l’essor des pratiques sportives de la montagne et l’attrait de la neige.
Le label distingue des réalisations de diverses natures : centrales hydroélectriques, conduite forcée et barrage, horloge publique, sanatoriums, fermes de la Reconstruction, chalets de vacances et station de sports d’hiver, opérations-greffes en extension de village, école, lotissement paysager et villages modernes des années 1960.
› Des oeuvres méconnues et de qualité
Le label est une reconnaissance de la qualité de l’architecture de ces réalisations, de leur technologie innovante et de leur insertion respectueuse dans un paysage de grande qualité. Il reflète aussi le caractère frontalier des Hautes-Alpes : après les forts Vauban des XVIIe et XVIIIe siècles, renforcés par les forts Haxo au XIXe siècle, les forts d’altitude de la ligne Maginot et leurs équipements sont les puissants vestiges des techniques militaires du XXe siècle et appartiennent à notre patrimoine récent.
Ont reçu le label Patrimoine du XXe siècle :
- L’Argentière-la-Bessée : conduite forcée, siphon (1909-1922)
- L’Argentière-la-Bessée : horloge des Hermes (1909-1922)
- Briançon : sanatorium du Bois de l’Ours (1934)
- Briançon : sanatorium Rhône-Azur (1957)
- Briançon et Cervières : téléphérique militaire du Gondran (1939)
- Cervières : ouvrage Maginot des Aittes (1932-1937) Cervières : fermes de la reconstruction (années 1950)
- Espinasse, Rousset, Savines-le-Lac : ouvrages de Serre-Ponçon (1955-1961)
- Le Monétier les Bains : résidence La Turière (1980)
- Montgenèvre : forteresse du Janus (1931-1937)
- Montgenèvre, Cervières : ouvrage Maginot du Gondran E (1933-1935)
- Orcières : chalets Les Perchoirs (1964)
- Les Orres : station de ski (1966-1970)
- Pelvoux : centrale hydroélectrique des Claux (1929-1935)
- Saint-Bonnet en Champsaur : chalet (1955)
- Saint-Bonnet en Champsaur : lotissement de Champ Clavel (1965)
- Saint-Crépin : copropriété du Barry (1975)
- Saint-Jacques en Valgaudemar : prototype d’école pour les Alpes (1948)
- Savines-le-Lac : ensemble du village (1954-1962)