L’abbaye Saint Jean de Sorde (40) a été retenue comme site emblématique de la 6e édition de la Mission Patrimoine. À ce titre, elle bénéficiera du soutien de l’offre de jeu lancée en septembre 2023. Lieu de rendez-vous annuel de musique classique à la programmation internationale, l’abbaye présente des conditions de délabrement qui nécessitent une intervention urgente.


Parmi les sites candidats au soutien de la mission de sauvegarde du patrimoine en péril, c’est l’abbaye de Saint Jean de Sorde dans les Landes qui a été retenue pour la Nouvelle-Aquitaine.

Le site classé aux monuments historiques depuis 1910 fera l’objet d’importants travaux réalisés en trois tranches. La rénovation impliquera, entre autres, la restauration du clos et du couvert de l’église ainsi que des conditions d’étanchéité, la remise aux normes du système électrique et la prise en compte des conditions d’accessibilité. Celle-ci devrait débuter au plus tard au début de l’année 2024.

Abbaye Saint Jean de Sorde Mission bern vue aérienne au lever du soleil
L'abbaye Saint Jean de Sorde et son accès direct au gave d'Oloron

La Mission pour la sauvegarde du patrimoine en péril, portée par Stéphane Bern, est déployée depuis 2017 par la Fondation du patrimoine et soutenue par le ministère de la Culture et la Française des jeux.

Historique du lieu

Située au cœur de l’ancienne bastide, l’abbaye de Sorde est attestée au Xe siècle. Elle est fondée sur une villa gallo-romaine dont les vestiges – mis au jour dans les années 1960 – révèlent de luxueux pavements de mosaïques et des thermes privés.
Elle englobe l’église, les bâtiments conventuels reconstruits aux XVIIe et XVIIIe siècles et un logis abbatial avec ses dépendances de style Renaissance. L’église et les bâtiments conventuels ont été régulièrement abîmés par les multiples conflits survenus dans la zone, puis par la sécularisation des lieux.
Aujourd’hui, il ne reste de l’église d’origine que le chevet roman, le portail sculpté et des pavements de mosaïques romanes dans le chœur. Elle a été restaurée par les Mauristes puis remaniée au XIXe siècle. La particularité majeure du site est la galerie souterraine avec accès direct au gave d’Oloron.