Cathédrale Saint-Dié (Vosges)
Plan de Relance. Cathédrale de Saint-Dié : travaux d'étanchéité des terrasses.
Cathédrale de Saint-Dié
Présentation générale de l’édifice
La Cathédrale de Saint-Dié est construite à l’emplacement de deux édifices religieux édifiés entre 664 et 679 : une église en l’honneur de sainte Marie, des saints apôtres Pierre et Paul ainsi que d’une basilique consacrée aux saints Maurice, Exupère et Candide. L’ensemble que nous connaissons actuellement aurait été construit à la suite d’un incendie en 1155 (pour le bas-côté Nord et le mur Nord de la Nef). La cathédrale aurait ensuite été remaniée jusqu’en 1554, date à laquelle un nouvel incendie détruit une partie des toitures des deux églises et du cloître. L’actuelle façade classique de Giovanni Betto date des années 1711-1714. Elle est construite pour remplacer la tour originelle datant de 1636.
Travaux d'étanchéité des terrasses de la cathédrale de Saint-Dié
Montant : 434 742 € (100% Etat Plan France relance)
Début des travaux : automne 2021
Durée : 7 mois
La Cathédrale de Saint-Dié a subi de graves dommages durant la Seconde Guerre Mondiale et est en partie détruite dans la nuit du 16 au 17 novembre 1944 : le chœur, l’abside, la sacristie, le transept, les chapelles, la nef sont très endommagés ; les voutes se sont effondrées (seul le premier arc doubleau de la nef subsiste), les murs sont disloqués, crevassés, écrasés. Les deux premiers arcs-boutants Sud sont arrachés par l’explosion et sont complétement désorganisés.
Les parties démolies sont reconstruites entre 1955 et 1957 selon un projet de Texier, Architecte en Chef des Monuments Historiques en respectant les dispositions anciennes. C’est à cette période que les toitures des terrasses basses des tours Nord et Sud, sont reconstruites en béton.
Présentation du parti pris de restauration
L’étanchéité des deux toitures terrasses encaissées n’a jamais fonctionné convenablement. Malgré l’entretien, les stagnations d’eaux de pluie et les débordements récurrents provoquent chaque année une altération des parements déjà restaurés. Il est donc proposé la mise en œuvre de nouvelles toitures en cuivre permettant une évacuation directe et rapide des eaux de pluie vers les bas-côtés par des chéneaux ouverts suffisamment dimensionnés. Les feuilles ou débris ne doivent plus pouvoir boucher les passages d’eaux pluviales, afin de faciliter les futures phases d’entretien. La disposition de ces toitures ne devra pas avoir d’impact visuel depuis le parvis de la façade occidentale.
Réfection de l'installation électrique et éclairage de mise en valeur de l’église Notre-Dame-de-Galilée
Montant : 400 000 € (100% Etat)
Début des travaux : 2022
Durée des travaux : 12 mois
Protection au titre des monuments historiques
L’Église Notre-Dame de Galilée est classée au titre des monuments historiques par arrêté du 12 juillet 1886
Présentation générale de l’édifice
L’église Notre-Dame de Galilée est construite au XIIe siècle à la suite d’un incendie détruisant les précédentes églises construites aux VIIe et VIIIe siècles. Le 6 juillet 1554, un incendie endommage l'église et sa couverture et provoque l’effondrement du sommet de la tour du clocher. En 1697, une communication entre le cloître (galerie Nord) et le parvis de l'église Notre-Dame de Galilée est créée. De cette époque datent les deux plus gros arcs-boutants au Nord de l'édifice, et les voûtes d'arêtes de la nef qui remplacent les croisées d'ogives, dont les départs ont été retrouvés à la fin du XIXème siècle. L’église a fait l’objet d’une restauration générale de 1889 à 1894 : deux baies du chœur sont débouchées, les baies hautes de la nef sont refaites dans le style roman, le badigeon des murs, des colonnes et des corniches est éliminé, et les enduits des voûtes sont refaits. Les bas-côtés sont restaurés avec reprise des arcs doubleaux qui sont "déformés".
Les faces latérales Nord et Sud de la tour porche sont quant à elles restaurées en 1907. En 1911, la couverture en tuiles plates du bas-côté Nord est refaite et les toitures sont révisées.
Les vitraux du XIXe siècle, n’ayant pas résistés au dynamitage de la cathédrale durant la Seconde Guerre Mondiale, sont remplacés par de nouvelles verrières s'inspirant de vitraux cisterciens géométriques et monochromes du XIIe siècle.
Construite à l'extrémité Nord du cloître de la cathédrale de Saint-Dié, l'église Notre-Dame de Galilée est considérée comme l'un des exemples remarquables de l'art roman lorrain du Sud. Construite au XIIe siècle, l'église médiévale est aujourd'hui un lieu de culte utilisé régulièrement en complément de la cathédrale. Construite en pierres de taille de grès rose des Vosges, l'église, quasi orientée, est conçue selon un plan de type basilical. La nef d'une hauteur d'environ 11,50 m est constituée de deux larges travées à voûtes d'arêtes et arcs doubleaux.
Des chapiteaux ornés d’animaux ou de végétaux sont localisés sur les piliers de part et d’autre du chœur, sur les colonnes des arcatures intérieures et extérieures de l’abside, et de part et d'autre de la baie de la tribune s'ouvrant sur la nef. On repère également dans la tribune des fragments de corniches à motifs végétaux plus ou moins lisibles. Les chapiteaux des piliers de la nef sont de forme géométrique cubique avec engravure en demi-cercle en bordure inférieure. Une corniche à modillons, placée au-dessus des chapiteaux des piles fortes, parcoure toute la nef jusque dans l'abside. L'ensemble des baies de l'église est de style roman (en plein-cintre). Les vitraux sont d'inspiration cistercienne, à motifs géométriques et monochromes. À l'extérieur, l'ancienne tour-porche présente quelques ornements de façade dont certains sont très détériorés.
Parti pris de restauration
Le projet prévoit la réfection de l'éclairage fonctionnel et de mise en valeur des intérieurs de l'église ainsi que celle des installations électriques en améliorant leur intégration. Il est également proposé la création d’un accès PMR et la réfection des badigeons sur l'ensemble des voûtains, puisque les projecteurs créés seront orientés vers ces derniers.