Cathédrale de Reims (Marne)
Plan de Relance. Restauration du chevet de la cathédrale de Reims.
Restauration du chevet, travées 3N et 4N de la cathédrale de Reims
Restauration du chevet (couverture et statuaire)
Montant : 1 490 885 €
Financement 100% Etat dans le cadre du Plan de relance de l'économie
Début des travaux : 1er trimestre 2022
Durée : 18 mois
Protection
Édifice classé au titre des monuments historiques sur la liste de 1862.
Présentation générale de l’édifice
La cathédrale Notre-Dame de Reims, qui fut le théâtre du baptême de Clovis a été, à partir du XIe siècle, le lieu de la quasi-totalité des sacres des rois de France. La construction de l'édifice gothique actuel a commencé au début du XIIIe siècle. La cathédrale a subi de très graves dommages lors de bombardements et d’un incendie durant la Première Guerre Mondiale. Il s'agit de l'une des réalisations majeures de l'art gothique en France, inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.
Historique des restaurations
Ce projet s'inscrit dans la continuité d'une campagne de restauration du chevet. Une étude globale du chevet avait été menée par l'architecte en chef Dominique Moufle en 2001 et la première travée fut restaurée par l’architecte en chef Lionel Dubois de juin 2009 à avril 2013. C'est sur cette base que la présente opération est menée.
Présentation des désordres
Les maçonneries sont encrassées, en particulier sur les parties hautes. Cet encrassement est accentué par le contraste qu'offre le nettoyage amorcé lors de la campagne de restauration de la travée voisine. L’épiderme de certaines pierres présente des desquamations importantes. De nombreux manques de sculptures décoratives sont à noter, notamment au niveau du pinacle et des corniches. Une gargouille et un ange sont en très mauvais état.
Les vitraux des baies hautes ont résisté aux affres des deux guerres. Ce sont des vitraux figuratifs datant approximativement de 1240. Déjà restaurés, ils sont aujourd'hui dans un état passable et nécessitent une révision.
Les signes avant-coureurs de glissement des feuilles de plomb de la couverture sont apparus sous la forme d'un bouffement ou d'un festonnage de leur partie inférieure. Cette déformation résulte de la rupture en partie supérieure de la fixation au voligeage et du maintien latéral par les joints roulés. Le métal flue sous l'effet de la chaleur se déforme et surcharge les fixations des feuilles voisines.
Le parti pris de restauration
L’édifice sera restauré à l’identique de ses dispositions actuelles au vu de son histoire et de ses particularités stylistiques et techniques. Il s’agira d’améliorer l’état sanitaire général de l’édifice notamment par la réfection des couvertures, et la restauration de la statuaire. L’accrochage des plaques de plomb sera amélioré par l'ajout d'une feuille de cuivre en tête de la feuille de plomb qui se replie sur la volige et assure un complément de maintien en tête afin d’en prolonger la tenue dans le temps.