Mesdames et messieurs les parlementaires,

Monsieur le président de rRegion, cher Renaud MUSELIER,

Monsieur le maire, cher Hervé SCHIAVETTI,

Mesdames et messieurs les élus,

Madame la présidente, chère Delphine,                                                                                        

Monsieur le directeur, cher Rémy FENZY,

Cher Marc BARANI,

Mesdames et messieurs,

Chers amis,

 

Il n’y a pas meilleur cadre pour enseigner la Beauté qu’un édifice qui l’incarne. Les murs qui nous entourent semblent avoir été façonnés avec cette conviction. C’est un plaisir d’inaugurer, à vos côtés, ce temple de verre, de pierre et de lumière. Ce bâtiment qui ne ressemble à aucun autre (ii) fait honneur à l’école qu’il accueille. Une école qui, elle non plus, ne ressemble à aucune autre. Oui : l’école nationale supérieure de la photographie est unique au monde.

Unique parce qu’elle est le seul établissement national français entièrement voué à l’étude de la photographie. Unique par la renommée internationale qu’elle a su acquérir, depuis sa création, en 1982.

Unique parce qu’elle peut s’enorgueillir d’être l’un des derniers établissements – si ce n’est le dernier – à poursuivre la pratique des procédés anciens et à renforcer sa filière argentique. Unique parce que l’insertion professionnelle de ses diplômés frôle les 95% – et vous pouvez en être fiers ! Unique par son offre de formation continue, particulièrement innovante. Unique par la place de choix qu’elle occupe dans l’écosystème culturel arlésien.

Alors, il lui fallait un écrin à sa hauteur. Un écrin qui ne ressemble à aucun autre.

Les espaces que l’Ecole occupait étaient inadaptés à ses besoins, à l'évolution de ses activités.

Il fallait lui donner la place et les moyens qu’elle mérite, pour lui permettre : d’offrir à ses étudiants un enseignement d’excellence, et de faire coexister les technologies numérique et argentique.

Il y a 6 ans, le Président de la République François HOLLANDE annonçait sa relocalisation. Et aujourd’hui, nous voici. Avec, face à nous, un projet inédit et singulier.

Ici, ce sera plus qu’une école. Ce sera aussi un centre de recherche. Ce sera aussi un lieu de création. Ce sera aussi un lieu de diffusion, d’exposition. Ce sera un lieu de partage, de rencontre, de savoirs, de réflexion.

Un lieu ouvert : Ouvert sur le monde, en s’appuyant sur un réseau d’institutions aux mêmes ambitions. Je pense : à l’International Center for Photography de New York, ou au Center for Creative Photography de Tucson. Ouvert au public, avec son fablab, son auditorium, sa galerie d’exposition tout en verre.

Surtout, ce sera un lieu pour la photographie. Un lieu pour les photographes.

Ils auront à leur disposition des laboratoires uniques, couleur comme noir et blanc, argentique comme numérique ; des ateliers techniques ; des studios photo ; des espaces de résidences permettant de loger chercheurs et intervenants ; des salles de monstration.

Ici, les artistes seront accompagnés, depuis la formation jusqu’à l’exposition, tout au long de leur parcours de création. Cette ambition, c’est aussi la mienne.

J’ai eu l’occasion de le réaffirmer, en installant le Conseil national des professions des arts visuels, il y a quelques jours. C’est l’une de mes priorités.

Parce qu’il n’est pas de culture sans artistes. Je suis déterminé à conforter leur place dans notre société ; à les remettre au cœur de nos politiques culturelles.

Pour faire de la France une place forte de l’art. Pour accompagner les créateurs à chaque stade de leur carrière. Pour renforcer leur présence sur l’ensemble du territoire.

Cette Ecole y contribue. Cet écrin de verre, de pierre et de lumière, ces vitres et ces lignes ouvertes sur la ville, nous les devons à un homme.

Un créateur visionnaire. Un architecte de génie. C’est grâce à vous, cher Marc BARANI, que cette splendeur a pu voir le jour.

Votre projet est très vite apparu comme une évidence : par sa simplicité, son élégance, son architecture intemporelle et le dialogue qu’il proposait de nouer avec la fondation Luma.

« A la verticalité vibrante du projet de Frank GEHRY, répond l'horizontalité tendue de l'E.N.S.P. », comme vous le dites vous-même.

Vous l’avez pensé à la fois comme un lieu pour le public, et comme un lieu pour les photographes. Pour le public, vous en avez fait un espace ouvert, qui incite les curieux à franchir ses portes, tout en transparence. Les vitres donnent à voir ce qu’il s’y pense ; ce qu’il s’y crée. L’école n’est pas seulement un lieu de travail ; c’est aussi un lieu de vie. Pour les photographes, vous en avez fait un espace propice à l’échange, où l’enseignement et la recherche se regroupent autour d’un patio.

L’architecture de l’édifice mime, d’une certaine manière, le processus de révélation de la photographie. Elle accentue les contrastes entre ombre et lumière – cette opposition qui est au cœur de la pratique photographique des origines : celle de l’argentique, qui continue à être enseignée ici.

L’Ecole offre toutes les gradations, toutes les intensités de lumière, de l’obscurité au plein soleil : du noir des laboratoires où l’image latente est révélée, aux murs éclairés où sont observés les premiers essais ; de la pénombre des espaces de stockage où sont conservés les objets précieux, à la lumière contrôlée des cimaises où sont exposées les photographies.

 

Jusque dans son architecture, cette Ecole dialogue avec les valeurs de la photographie.  Elle dialogue aussi avec la ville qui l’entoure.

On reconnait bien votre style, dans cette transversalité des approches architecturale, urbaine et paysagère, qui vous est si chère. Ce style, votre style, nous avons le plaisir de pouvoir l'admirer à la Cité de l’Architecture et du Patrimoine.

Elle expose actuellement vos travaux, jusqu’au 16 septembre. Cette exposition, que vous partagez avec Frédéric BOREL, Jean-Marc IBOS et Myrto VITART, s'inscrit dans une ambition plus large.

Une ambition du ministère de la Culture, que je porte et que je défends. L'ambition de valoriser l'oeuvre des Grands Prix nationaux d’architecture. Pour mettre en lumière leur travail exemplaire.

Pour sensibiliser la société à l'architecture contemporaine. Pour nous inviter à lever les yeux, et contempler la Beauté qui nous entoure, à chaque endroit, à chaque instant.

Grâce à l'architecture. Grâce aux architectes.

Cher Marc BARANI :  Merci pour cette Ecole. Merci pour ce chef d’œuvre. Merci pour votre engagement à faire vivre la culture dans notre pays. Pour la Beauté que vous insufflez : à Arles, comme à Paris, et dans tous nos territoires. Cette Ecole en est une nouvelle preuve. L’auditorium de l’Institut de France, récemment inauguré, en est une autre.

Merci également pour votre engagement à améliorer les conditions d'exercice de la profession d'architecte, au côté du ministère de la Culture :  Hier, dans le cadre la « Stratégie Nationale pour l’Architecture ». Aujourd'hui, dans celui de la mission « valeurs de l’architecture ».

Cette mission a pour objectif de promouvoir l’architecture, de mettre en évidence ses apports pour la société, de révéler le rôle des architectes, des élus, des acteurs des territoires et de la société civile ; de souligner les valeurs économiques, sociales, culturelles et environnementales de l’architecture.

Parce que, oui, l’architecture est un levier de développement économique pour les territoires ! Un levier de cohésion sociale, de rayonnement culturel international ! Oui, nous avons besoin des architectes pour conduire la transition écologique !

Vous prenez une part active dans les travaux de cette mission, cher Marc, et je vous en suis reconnaissant.

 

Enfin, je tiens à profiter de ce moment pour remercier chaleureusement tous ceux qui ont œuvré à rendre ce projet possible.

En premier lieu, l’Ecole et son personnel, qui se mobilisent depuis presque 9 ans sur ce projet. Merci, monsieur le directeur, cher Rémy FENZY, pour votre engagement de chaque instant. Et bienvenue à Marta GILI, qui aura la belle tâche de faire vivre ce nouveau bâtiment et d’en exploiter toutes les potentialités, au bénéfice des étudiants, des photographes et du public.

Merci à l’ensemble des bureaux d’études et des entreprises qui s’activent, encore aujourd’hui et jusqu’au mois d’octobre, pour permettre une rentrée sereine des étudiants dans ce bâtiment.

Merci à l'Opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la culture, qui a brillamment assuré la maîtrise d'ouvrage : merci, chère Clarisse MAZOYER.

Merci aux collectivités locales impliquées : la Région Provence Alpes-Côte-d’Azur – monsieur le président, cher Renaud MUSELIER, la communauté d’agglomération – monsieur le président, cher Claude VULPIAN et enfin, comment pourrais-je oublier celui qui s’est tant impliqué pour que cette Ecole voie le jour ?

Monsieur le maire, cher Hervé SCHIAVETTI : merci pour votre rôle moteur dans ce projet.

Et merci à la Ville d’Arles, dont l’implication a été décisive pour faire de cette Ecole une réalité. Pour en faire ce sanctuaire de Beauté.

Mesdames et messieurs, Très chers amis,

C’est toujours un moment empreint d’émotion que d’inaugurer une école : un lieu où vivra le savoir, la transmission et l’amour de l’art. Un lieu où les créateurs forgeront leur regard.

Un lieu qui verra passer les photographes de demain : ceux qui, bientôt, investiront les Rencontres. C’est toujours un moment empreint d’émotion, et ça l’est davantage encore lorsque ce lieu est d’une beauté pareille à nulle autre.

Comme c’est le cas, ici.