Avec une consultation nationale lancée le 21 novembre 2012, Aurélie Filippetti a ouvert le grand chantier de l'éducation artistique et culturelle, l’une des grandes priorités de son mandat. Coup d'envoi d'un processus scandé par un rapport de l'inspection générale des affaires culturelles; un Tour de France de l'éducation artistique et culturelle pour dresser un état des lieux des dispositifs existants à Paris et en région; signature le 3 mai 2013 d'une circulaire conjointe Culture/Éducation nationale précisant la notion de « parcours d'éducation artistique et culturelle »; plusieurs conventions bilatérales avec d'autres ministères (Ville, Jeunesse, Enseignement supérieur...)
En septembre 2013, lors de la présentation du dispositif propre à assurer le succès de cette ambition nationale, Aurélie Filippetti annonçait que l'éducation artistique et culturelle bénéficierait d'ici 2015 de 10 millions d’euros supplémentaires et d'un train de 12 mesures destinées à structurer le secteur. La Ministre rappelait également les trois grands principes sur lesquelles doit reposer le parcours d’éducation artistique : acquisition de connaissances, pratique artistique et rencontre avec les œuvres et les artistes.
4.Education artistique: 10 M€ pour une ambition nationale
10 millions d'euros de crédits supplémentaires d'ici 2015, c’est la somme qu’Aurélie Filippetti va mobiliser en faveur de l’éducation artistique. Ces 10 millions d'euros représentent une « augmentation du tiers de l'ensemble des crédits jusqu'à présent dédiés à cette action », a précisé la Ministre en présentant le 16 septembre les mesures qu’elle compte prendre dans un domaine qui constitue pour elle une « priorité nationale ». Les crédits auront augmentés dès 2014 de 25% par rapport à 2012, de quoi financer 1000 nouveaux projets par an.
Un nécessaire rééquilibrage entre Paris et la province. L’Etat veillera à la « déconcentration des crédits supplémentaires » afin de mieux répartir l’effort public entre Paris et les régions. Ce rééquilibrage passera également par l’identification de territoires prioritaires auxquels seront consacrés « au moins 30% des nouveaux crédits » tandis que des projets pilotes seront lancés dans les départements d'outre-mer.
La formation des enseignants. Elle se traduira notamment par la création de modules d'éducation artistique dans les nouvelles écoles supérieures du professorat et de l'éducation mais aussi par la mise en place de formation continue à l'échelle régionale.
De son côté, la ville d'Avignon accueillera une université d'été entièrement dédiée à l'éducation artistique. Associant des formateurs du monde culturel, de l’Education nationale et des fédérations d'éducation populaire ainsi que des chercheurs, cette université sera un moment privilégié pour la mise au point de nouveaux outils pédagogiques. Elle sera notamment l’occasion de construire une expertise commune, nourrie de la multiplicité des approches, sur les questions de l’évaluation, les conditions de l’expérience esthétique, etc.
Le rôle des grandes institutions patrimoniales. Leurs projets devront obligatoirement prévoir un chapitre « éducation artistique ». Le musée du Louvre va ainsi consacrer une partie de son aile Richelieu aux ateliers pour les enfants et autres programmes de formation. « Un grand projet d'éducation artistique » devrait aussi bientôt voir le jour sur le site parisien de la Villette.
« L'automne numérique » : durant les mois d’octobre et de novembre, cette nouvelle manifestation proposera « une série de rendez-vous autour des enjeux croisés de l'éducation artistique et du numérique », un secteur devenu en quelques années, pour tous mais particulièrement pour les plus jeunes, un puissant « levier de création d’innovation et d’éducation ».