Le Festival européen « Un Notre monde »
Du 12 au 22 novembre 2019, dans le cadre du festival « Un Notre Monde », le Cinéma du Palais à Créteil a donné la parole à 1 100 jeunes de 12 à 25 ans du Val de Marne. Leur langage : le cinéma, à l’aide du matériel que l’équipe de la salle d’Art et Essai « Le Palais » met entre les mains de ces publics scolaires lors d’ateliers de réalisation. La Direction des affaires culturelles d’Île-de-France a suivi l’atelier « liberté, égalité, fraternité, laïcité » organisé par la salle de cinéma indépendante auprès d’une classe de seconde générale du Lycée Léon Blum à Créteil, le 19 novembre 2019.
La DRAC Île-de-France soutient, aux côtés du Conseil Départemental du Val-de-Marne, le cinéma du Palais, en raison de ses actions en faveur de l’éducation à l’image, notamment auprès des publics scolaires. Cette initiative s’inscrit dans le déploiement de la politique d’Éducation Artistique et Culturelle (EAC) en région Ile-de-France, qui poursuit les objectifs ambitieux d’accès à une offre culturelle de qualité pour tous et de sensibilisation à la pratique artistique.
Frédéric Henry © Andréa Kamgang / Drac Île-de-France
Agir sur le monde en le filmant : l’atelier de réalisation « liberté, égalité, fraternité, laïcité »
Le festival « Un Notre Monde » affiche l’objectif « d’agir sur le monde en le filmant » par l’initiation des jeunes à la pratique d’un cinéma engagé, autour de thématiques qui agitent nos sociétés contemporaines.
En première partie de leur atelier de réalisation, les lycéens ont d’abord assisté à une séance du film « J’accuse » de Roman Polanski le 14 novembre au cinéma du Palais, suivie d’un débat avec l’association Justice et Ville. Ils ont été ensuite invités à proposer les thématiques qu’ils souhaitaient traiter dans le court-métrage à réaliser collectivement cinq jours plus tard. Parmi ces choix, de nombreux sujets tels que le harcèlement, les droits LGBT, la pauvreté, ou encore le droit à l’avortement. Cette classe de 31 élèves de seconde générale, guidée par Monsieur Parcinski, professeur principal d'histoire géographie et d'éducation morale et civique, a choisi de traiter la thématique du racisme pour le court-métrage à réaliser en trois heures, dans l’enceinte du lycée.
Frédéric Henry, l’animateur des actions culturelles du cinéma du Palais, encourage dès le début de l’atelier les lycéens « à se lâcher », à s’exprimer, à tout dire. Une seule règle : n’offenser personne durant les trois heures d’atelier. Un réalisateur et un cadreur professionnels sont là pour les aider à accoucher de leur projet de film. La première moitié de la durée de l’exercice est un temps d’échange, de réflexion, de définition. Les élèves de cette classe de seconde s’interrogent sur les notions de vivre-ensemble, de tolérance, et relatent des expériences personnelles. Cet atelier de réalisation « liberté, égalité, fraternité, laïcité » se révèle comme une opportunité pour discuter, réfléchir ensemble et aiguiser l’esprit critique des élèves.
Durant la seconde moitié de l’atelier, ce sont les lycéens qui conçoivent le film. Certains sont acteurs, d’autres derrière la caméra, au son, ou au clapet. Les 31 lycéens de la classe de Monsieur Parcinski parviennent, en coopération, à réaliser leur court-métrage et y prendre du plaisir.
© Andréa Kamgang / Drac Île-de-France
Le premier match du championnat européen de films solidaires
Vendredi 22 novembre, le court-métrage de la classe de seconde du Lycée Léon Blum a été présenté au championnat européen de films solidaires « Un Notre monde - Cinéfeel 2019 », en compétition face à face avec le court-métrage d’un autre lycée de Créteil, Gutenberg.
C’est le film « J’accuse » réalisé par le Lycée Gutenberg qui décroche le titre de champion lors de ce premier match. Bien que le lycée Léon Blum n’ait pas remporté la compétition, la réalisation collective de ce film sur un thème engagé est certainement une victoire. Cette initiation des élèves à la pratique du cinéma a peut-être révélé des vocations, ou une envie de poursuivre avec l’option cinéma en première du Lycée Léon Blum.
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