Prieuré du Breuil à Commercy (Meuse)
Plan de Relance. Travaux de restauration de la terrasse et de l’escalier du Prieuré du Breuil à Commercy (55).
Propriété : commune de Commercy
Montant de la subvention Etat
296 997€ : 100% Plan de de relance de l'économie (sur 600 000 €)
Début des travaux : dernier trimestre 2021
Protection au titre des monuments historiques
La terrasse avec sa balustrade, son mur de soutènement avec ses arcades, le pont-escalier sur le Breuil, les viviers (cad. AH 412) et le sol de la parcelle AH 413 : classement par arrêté du 18 juin 2008. La protection de l’édifice est complétée par les mesures de protections suivantes : Le prieuré, à l'exclusion des parties classées : inscription par arrêté du 23 décembre 1926 - Les façades et toitures ; l'escalier de l'aile ouest avec sa rampe en fer forgé (cad. AH 413) : classement par arrêté du 4 avril 1984 - L'ancien jardin du prieuré avec ses murs de clôture (à l'exception du gymnase moderne) (cad. AH 383, 411, 412, 505) : inscription par arrêté du 20 juillet 1995
Présentation générale de l’édifice
Reconstruit entre 1714 et 1754 par l’architecte Léopold Durand, le prieuré bénédictin de Breuil conserve encore trois ailes du XVIIIe siècle réparties autour d’un cloître et certains aménagements liés au jardin conçu vers 1722.
La terrasse probablement édifiée lors de la création du jardin offre un point de vue sur ce dernier et permet d’y accéder par un escalier monumental. L’ensemble repose sur une série d’arcatures abritant un bassin alimenté par les eaux pluviales du prieuré et par une source jaillissant sous la butte qui supporte l’édifice.
Le prieuré est construit sur un massif rocheux naturel. Dans le sous-sol, quelques roches sont à même le sol. La construction de la terrasse est postérieure au bâtiment du prieuré. Avant sa construction, un escalier datant du XVIIIe siècle était probablement adossé au bâtiment. Toutefois, il est impossible de distinguer la partie de la terrasse posée sur la roche de celle posée sur le terrain naturel.
Un des rares indices permettant d’étayer une hypothèse sur la conception de l’ouvrage constitue le fond irrégulier des quatre arcades. Ainsi, les murs du fond des arcades auraient été édifiés en suivant les massifs rocheux du terrain. La création de la terrasse est très probablement liée à l’exploitation et à l’accès au jardin qui s’étendait au Nord du bâtiment.
Présentation des désordres
L’ensemble de la terrasse est dans un état sanitaire alarmant (végétation abondante, devers des maçonneries, balustrade lacunaire, absence de sécurisation de l’escalier, fissuration des dalles, etc..). Toutefois, le diagnostic établi en 2015 n’a pas identifié de problème structurel et le devers des balustrades est la conséquence de la vétusté de l’ouvrage non entretenu. Les faiblesses au niveau des fondations des arcades de la terrasse pourraient être à l’origine de l’effondrement de sa balustrade. En effet, le mur de soutènement de la terrasse semble fondé sur un sol plus malléable et différent du sol dur (probablement rocheux) sur lequel sont construits les murs du fond des arcades. Cette différence de support entraîne des phénomènes de tassement.
Présentation du parti pris de restauration
L’état sanitaire alarmant de la terrasse, lié à une absence d’entretien pendant de nombreuses années, a conduit la commune de Commercy à intervenir après l’achèvement des restaurations des façades du prieuré. Au préalable, une étude archéologique a été réalisée afin de préciser l’emplacement des différents réseaux d’eau qui pourront être rétablis en cours d’intervention.
La restauration de cette terrasse en respectant les dispositions d’origine permettra la remise en valeur d’un ouvrage d’exception sur le plan du patrimoine hydraulique et de l’histoire des jardins tout en constituant la dernière phase de restauration du prieuré de Breuil.
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