7.Cannes - Le Marly
références documentaires : Pré-inventaire des Trente Glorieuses - Alpes-Maritimes, 2005-2008
dénomination : Architecture domestique, immeubles
rédacteurs : Jean-Lucien Bonillo, Eve Roy / Laboratoire INAMA / ENSA Marseille
auteur, date : André Minangoy, architecte, 1960
protection, label : édifice non protégé
Historique :
En 1960, André Minangoy réalise, à l'extrémité de la Croisette et face au futur port Canto, un immeuble d'habitation en béton armé qui ne comporte pas encore les prémisses de sa future signature architecturale. Peut-être ce trait s'explique-t-il par le rôle joué par l'architecte cannois Pierre Nouveau dans la phase de conception. Le caractère général de l'immeuble relève plus en effet d'une actualisation de la formule de l'immeuble Art Déco d'avant-guerre (profondeur des loggias, changement du registre décoratif des ferronneries, etc.).
Description :
Construit sur un plan en U, le "Marly" aligne sa façade Sud en léger retrait sur le boulevard de la Croisette pour libérer un espace tampon de jardin selon une formule classique aux immeubles de standing de la Côte d'Azur. Cette façade, percée de profondes loggias, est marquée par une horizontalité nette, que viennent cependant interrompre deux travées verticales de balcons cintrés, encadrées par des piliers semi-cylindriques puissants et sculpturaux. L'entrée de l'immeuble est signalée par un auvent en porte-à-faux, reposant sur des piles en V, accentuant l'ambigüité entre l'esthétique de villégiature et l'esthétique industrielle ou navale émanant de cette construction.
Le Marly comporte huit étages, dont le dernier est composé de pavillons disposés sur une dalle débordante. Contrastant avec la façade principale, les façades latérales sont traitées en importants décrochés obliques qui offrent aux balcons une orientation idéale vers la mer.
La puissance des formes et des volumes, les importants décrochés et la relecture du vocabulaire architectural de la villégiature constitueront dans les années suivantes la signature de l'architecte André Minangoy, qui se manifestera à nouveau à Cannes, de façon plus affirmée, lors de la réalisation du Domaine de Pierre Longue.
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