La visite du chantier de la Cité internationale de la langue française à Villers-Cotterêts
Les auditrices et les auditeurs du CHEC ont d’abord été accueillis au château de Villers-Cotterêts actuellement en chantier, destiné a être un haut lieu culturel et de vie entièrement dédié à la langue française et aux cultures francophones. Ce lieu emblématique de la langue française, où a été signée l’ordonnance de Villers-Cotterêts en 1539 par François Ier, établissant que tous les actes légaux doivent être rédigés en français, ouvrira ses porte au printemps 2023. L’ensemble des participants a été réparti en trois groupes afin de visiter le chantier du site et les différents espaces du château en reconstruction.
Le projet de Cité internationale de la langue française a été présenté par Valérie Senghor, directrice générale adjointe et chargée de l'innovation, du développement et des grands projets au Centre des monuments nationaux, et par Xavier Bailly, administrateur du château de Pierrefonds et de Villers-Cotterêts. Espace pluridisciplinaire pour le moment en chantier, la Cité articulera des activités variées et complémentaires, entre parcours de visite, expositions temporaires, spectacles, ateliers de résidences pour des artistes, chercheurs et entrepreneurs, activités pédagogiques et formation à la langue française, tout en constituant un levier d’insertion sociale et économique sur le territoire.
Les membres du réseau ont enfin pu découvrir l’inscription paysagère et environnementale du château et de son territoire grâce à Céline Le Frère, Vice-Présidente de la Communauté de Communes Retz-en-Valois (CCRV) et Maire de la Ferté-Milon, et Bertrand Wimmers, directeur de l’agence territoriale de Picardie de l’Office National des Forêts.
Les enjeux de la langue française, de la francophonie et des langues de France au château de Pierrefonds
Un Bal du silence organisé par l’auteur Mathieu Simonet, a ouvert l’après-midi au château de Pierrefonds. Lors de cette expérience à la fois participative, créative et intime, des binômes créés de manière aléatoire, seulement munis de feuilles et de stylos, ne peuvent communiquer que par de l’écrit. Moment d’échanges et de rencontres entre la plupart des membres du réseau, questionnant nos façons de communiquer.
Ce sont ensuite Delphine Samsoen, directrice générale du Centre des monuments nationaux et auditrice de la session annuelle 19-20 du CHEC, et Paul de Sinety, délégué général à la langue française et aux langues de France (DGLFLF) du Ministère, qui ont introduit l’après-midi en rappelant les enjeux de la langue incombant aux institutions culturelles.
Une table ronde sur la langue comme levier pour l’insertion sociale et l’accès à la culture à travers l’écriture et la lecture a ensuite été animée par Claire Extramiana, conseillère pour l'action territoriale auprès de la DGLFLF, de Fatma Herouali, référente au centre de formation de l’Association d’Insertion pour le Développement de l’Emploi et de la Qualification (AIDEQ) à Soissons, et enfin de François Annycke, directeur de l’Agence Régionale du livre et de la lecture des Hauts-de-France. Ensemble, ils ont évoqué les façons de faire médiation pour les publics éloignés de la culture, à travers des dispositifs tel que le “Facile à lire”.
Catherine Dalphond, première conseillère aux affaires politiques et à la coopération de la Délégation générale du Québec à Paris (DGQP), est quant à elle revenue sur les enjeux des politiques de la francophonie au Québec. En effet, le français y est une langue partagée et constitue pour les Québecois un véritable levier de puissance internationale.
Tiphaine Crézé, journaliste et membre de l’équipe de la radio “l’Onde Porteuse”, a clôt la journée en présentant le chantier d’insertion de l’association “Prendre la Parole pour trouver sa voie”. Cette association créée en 2015 est à la fois une radio, un institut de formation et un atelier-chantier d’insertion. En utilisant le média radio (web, podcast…), elle cherche à recréer du lien social en proposant des ateliers d’éducation aux médias et à l’information en milieu scolaire, hospitalier et carcéral.
Séminaire de réflexion en groupes : « Langue et cohésion sociale, quel défi pour les politiques culturelles ? »
Cette seconde journée du réseau s’est ouverte par une allocution d’Alexandre de Montesquiou, président de la Communauté de Communes Retz-en-Valois (CCRV) et maire de Montgobert, rappelant que d’illustres auteurs français ont nés dans le département de l’Aisne, tels que Alexandre Dumas à La Ferté-Milon ou Jean Racine à Villers-Cotterêts.
Ensuite, les membres du réseau ont eu la chance de visiter les espaces du château de Pierrefonds, guidés par son administrateur Xavier de Bailly. Construit à la fin du XIVe siècle par le duc Louis d’Orléans avant d’être démantelé, Napoléon III décide au XIXe siècle d’en confier la reconstruction à l’architecte Eugène Viollet-le-Duc pour en faire un château idéal tel qu’il aurait existé au Moyen Âge.
Un séminaire de réflexion a été proposé aux auditrices et auditeurs présents afin de travailler en groupes sur le sujet de la langue et de la cohésion sociale. À l’issue de deux heures de travail et selon des méthodes de facilitation favorisant l’intelligence collective, les groupes ont présenté, à partir de leurs expériences de professionnel croisées, leurs conclusions et pistes de projets sur le sujet.
Un séjour riche de découvertes et de visites clôturé par l’intervention de Philippe Bélaval, président du Centre des monuments nationaux, qui aura permis une rencontre entre les auditeurs des trois sessions du CHEC sur les enjeux culturels de la langue française et des langues de France.
Partager la page