2.Recensions
- Dans Lectures, Les comptes rendus, 2014 - par Mariane Poulanges [en ligne]
À la faveur des débats qui surgissent régulièrement à propos du cinéma, il est souvent fait allusion au fait que la production et la diffusion des films reposent en France sur une politique de soutien volontariste unique au monde. Cette évocation demeure cependant généralement surdéterminée par le contexte polémique et immédiat du débat. Dans ce contexte, Le cinéma : une affaire d’État, 1945-1970, dirigé par D. Vezyroglou et publié à l’initiative du Comité d’histoire du ministère de la Culture, constitue une entreprise éclairante : l’analyse des politiques publiques qui est proposée dans l’ouvrage permet en effet d’appréhender le fait historique dans sa complexité. Selon les termes d’A. Auclaire, administrateur civil auprès du ministère à qui est confiée l’introduction de l’ouvrage, les travaux du Comité d’histoire entendent apporter « “la profondeur de champ” qui a rarement été présente dans le débat interprofessionnel ou dans la décision publique » (p. 22). [Lire la suite]
- Dans Histoire@Politique, Comptes rendus, 2015 - par Gabrielle Chomentowski [en ligne]
Le lien entre cinéma et État n’est pas circonscrit à des rapports de domination (films véhiculant une idéologie, censure) mais peut également se manifester par une volonté de l’État de protéger son industrie cinématographique à des fins économiques (aspect quantitatif) ou encore d’aider financièrement des artistes pour promouvoir un cinéma alternatif (aspect qualitatif). C’est tout l’intérêt du livre Le cinéma : une affaire d’État 1945-1970 dirigé par Dimitri Vezyroglou de montrer, à travers le cas du cinéma français, la diversité de ces rapports. Les treize contributions d’historiens, de spécialistes en études cinématographiques ou d’archivistes reviennent, à l’invitation du Comité d’histoire du ministère de la Culture et de la Communication, sur ce que son président Alain Auclaire, dans l’introduction de l’ouvrage, nomme « la politique française du cinéma ». [Lire la suite]
- Dans Ubiquité culture(s) - par Brigitte Remer [en ligne]
Le Comité d’Histoire du ministère de la Culture et de la Communication, en partenariat avec l’Université Paris I avait réuni en 2013, au cours de journées d’études, des chercheurs en histoire du cinéma, historiens, économistes et personnalités engagées dans les politiques publiques du cinéma. L’idée était de débattre sur ce qui fonde intrinsèquement le cinéma, cette tension entre l’art cinématographique et son inscription dans le champ des industries culturelles.
La publication des actes, Le cinéma : une affaire d’État 1945-1970, en est le prolongement. Présenté au cours d’une table ronde animée par l’historien Jean Lebrun il y a un an, en présence de Frédérique Bredin, présidente du Centre national du cinéma et de l’image animée, et de Maryvonne de Saint Pulgent, présidente du Comité d’histoire, l’ouvrage replace dans son contexte les premiers pas d’une politique dite de qualité, pour le cinéma français : ses systèmes d’aide à la production et la création ; le mouvement des ciné-clubs et le développement de l’art et essai ; la question de la conservation et de la diffusion du patrimoine cinématographique. Il propose aussi certains éclairages sur la question de la censure et sur l’attitude de certains groupes vis-à-vis du cinéma – l’institution militaire, les catholiques, ou le parti communiste – illustrant sa place dans la société française à cette époque, et l’enjeu politique qu’il représente. [Lire la suite]
- Dans Territoires contemporains, Varia, avril 2016 - par David-Georges Picard [en ligne]
Tant singulière qu'exemplaire parmi les politiques économiques et culturelles de l’État, la situation présente du cinéma en France s'explique à l'aune du xxe siècle, c'est-à-dire au prisme des à-coups de l'histoire, des oppositions entre secteurs professionnels et administratifs, des aspirations à la rentabilité et à la qualité, de la concurrence internationale et de la construction réglementaire européenne.
Le cinéma : une affaire d’État. 1945-1970, ouvrage dirigé par Dimitri Vezyroglou et publié en 2014 par le Comité d'histoire du ministère de la Culture et de la Communication, dessine une perspective exhaustive de ce pan des industries culturelles dont la nature polymorphe en rend la perception délicate. C'est là l'un des grands mérites de cette publication que d'expliciter, en considérant une longue période et l'ensemble des facteurs (historiques, philosophiques, commerciaux, budgétaires, artistiques, etc.), la construction de la politique de l’État en faveur du cinéma. [lire la suite]
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