Depuis un an, vous aviez amorcé des discussions avec le Musée du Louvre. Elles ont abouti à un mécénat extrêmement généreux, à la fois en nature et en numéraire. Grâce au soutien de Toshiba, qui s’inscrit dans une démarche de maîtrise de consommation de l’énergie, le Louvre, haut lieu de la culture française et du patrimoine universel, sera en mesure de rénover entièrement la mise en lumière de la pyramide conçue par Ieoh Ming Pei, puis les façades de la cour Napoléon et de la Cour Carrée, au moyen d’un système d’éclairage innovant de type LED : des diodes électro-luminescentes permettant des économies d’énergies substantielles tout en préservant la dimension esthétique de l’éclairage du palais.
Aujourd’hui, ce sont la grande pyramide, les trois pyramidions et le pavillon Colbert qui en bénéficient. La mise en lumière de l’ensemble des façades de la cour Napoléon sera achevée au premier semestre 2012, et celle de la cour carrée en 2013. Toshiba, partenaire principal de la mise en lumière du musée du Louvre, finançant plus de la moitié des coûts de l’opération, nous aide ainsi à œuvrer en faveur d’une consommation énergétique responsable et de la défense de l’environnement.
Le Louvre, par sa taille et son prestige mondial, se doit d’être, parmi nos établissements publics, exemplaire. En septembre 2010, le Louvre a donc pris un engagement fort en matière de maîtrise énergétique, en signant la Charte Développement durable des établissements publics et entreprises publiques. Le renouvellement de l’éclairage permet au Louvre de réaliser 73% d’économies d’énergie électrique, ce qui constitue une avancée considérable ; et le coût de l’éclairage extérieur du Louvre devrait être ramené de 50 000 euros à 13 000 euros par an.
Je tiens à souligner que pour le Louvre encore, la Fondation Internationale Toshiba, à but non lucratif aura financé en nature la version japonaise des feuilles d’informations consultables dans les salles du Musée entre les années 1990 et 2005 : les partenariats entre vos deux maisons s’inscrivent donc dans une histoire.
Pour toutes ces raisons, je tiens, en tant que ministre de la Culture et de la Communication, à exprimer toute notre reconnaissance et notre gratitude à Toshiba, à son président, à l’ensemble de vos collaborateurs. Malgré la catastrophe dont a été victime le Japon en mars dernier, malgré les contraintes liées à une convalescence nationale à laquelle par ailleurs vous participez activement, vous avez tenu à honorer votre engagement envers le Louvre. Pour cela, je tenais à vous rendre un hommage sincère et chaleureux.
Toshiba, c’est l’entreprise qui a produit la première lampe au Japon dès 1890. Devenue l’un des plus grands acteurs mondiaux, avec quelque 200 000 employés, dans des domaines qui vont de l’électronique aux systèmes d’infrastructures sociales, des semi-conducteurs aux voitures électriques, Toshiba, dont la stratégie vise à la fois la création de valeur et l’amélioration des modes de vie, fait preuve aujourd’hui sous votre présidence d’une exemplarité et d’une intégrité en matière d’éco-responsabilité des plus ambitieuses. C’est dans cet esprit que votre société a fait le choix de mettre un terme à la fabrication de lampes à incandescence dès mars 2010.
Parallèlement à votre soutien remarquable à la recherche scientifique et à la protection de l’environnement, le mécénat culturel est également une priorité pour Toshiba. La société japonaise intervient ainsi auprès des plus prestigieuses institutions internationales : je pense aux dons au Victoria & Albert Museum depuis 1986, dont l’entreprise est membre de la société des Amis depuis 2008 ; à votre soutien au Nouveau Théâtre National de Tokyo ainsi qu’au « Japan Festival » au Carnegie Hall de New York en 2010-2011. Je tiens également à évoquer votre soutien généreux au projet commémoratif « La France et le Japon : 150 ans d’histoire diplomatique » organisé en 2008 par l’Académie des Inscriptions et Belles-lettres.
Je me réjouis qu’une entreprise comme la vôtre puisse soutenir l’action que mène mon ministère en faveur de la culture et du développement durable. Je suis aussi particulièrement sensible au fait que cette convergence de nos engagements vienne honorer une amitié entre le Japon et la France qui demeure inaliénable.
C’est avec un grand plaisir, cher Norio Sasaki, que je vous remets ce midi, pour Toshiba Corporation, la médaille de Grand Mécène de la Culture.