La mission sur la gouvernance des aides publiques à la presse. Installée à l’issue des États généraux de la presse écrite, la mission confié à Aldo Cardoso devait proposer des recommandations garantissant une gestion irréprochable et équilibrée des aides à la presse (essentiellement les aides directes), qu’elles soient liées au maintien du pluralisme ou à l’amélioration des performances économiques.
Lors de la remise du rapport le 8 septembre, Frédéric Mitterrand a déclaré qu’il était « déterminé à préserver les principes d’une intervention publique qui concourt en priorité à la préservation du pluralisme de l’information. Cet enjeu majeur de notre vie démocratique ne doit en aucun cas être fragilisé par un dispositif qui pourrait faire l’objet de reproches ou de soupçons quant à ses objectifs, son efficacité, sa transparence, ou son mode de gouvernance. »
Aldo Cardoso, qui est membre indépendant du Conseil d'Administration d'AXA Investment Managers et Membre du Conseil d'Administration d'Orange, Mobistar, Gaz de France, Rhodia, Accor et Imerys a remis son rapport le 8 septembre à Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, et François Baroin, ministre du Budget, des Comptes Publiques et de la Réforme de l’Etat.
Quatre objectifs. Les 15 recommandations du rapport de la mission sur la gouvernance des aides publiques à la presse s’articulent autour de quatre axes :
- Changer la posture de l’Etat : clarifier les objectifs de l’Etat et renouveler ses modalités d’intervention
- Intensifier les actions en faveur du lectorat
- Renforcer la régulation d’ensemble des marchés de la distribution et de la diffusion
- Refonder les structures de pilotage de l’ensemble des aides à la presse
Parmi les mesures phares. Le rapport d’Aldo Cardoso préconise de conditionner l’octroi des aides directes aux éditeurs à une démarche contractuelle assortie d’engagements évaluables destinés à soutenir en priorité l’innovation, le renouvellement de l’offre, la promotion de nouveaux modèles d’affaires, et la maîtrise des coûts.
En contrepartie de cette réforme, l'État s’engagerait à stabiliser sa contribution budgétaire sur les cinq années suivant la mise en œuvre de la réforme.
Frédéric Mitterrand a annoncé l’installation d’un forum qui définira les modalités de mise en œuvre des mesures qui seront retenues par le gouvernement. Le Ministre présidera la première séance de ce forum auquel sera associée la profession et qui se réunira dès le mois d’octobre.
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