Un symbole. Le « Serment des ancêtres », peint en 1822 par Guillaume Guillon Lethière, est un tableau hautement symbolique pour les Haïtiens et pour la démocratie. Il fut offert à la jeune République d’Haïti par le peintre né en Guadeloupe d’un père colon (il était Procureur du Roi en Guadeloupe) et d’une mère esclave affranchie. Le « Serment des ancêtres » était depuis lors accroché dans le palais présidentiel. Il représente la rencontre entre le général noir Jean-Jacques Dessalines, lieutenant de Toussaint Louverture, et le chef des mulâtres de Saint- Dominique, Alexandre Pétion. Cette rencontre marqua le début du processus qui mena à l’indépendance d’Haïti, en 1804.
Une œuvre bien connue du Ministère. A la suite du tremblement de terre du 12 janvier 2010 en Haïti, le châssis du « Serment des ancêtres » a été tordu et la toile a subi de grandes déchirures. La restauration reste néanmoins possible. Frédéric Mitterrand a donc décidé le 12 février de la confier au Centre de recherche et de restauration des musées de France, service spécialisé du Ministère, qui connaît parfaitement cette œuvre pour l’avoir restaurée une première fois dans ses ateliers au Louvre en 1998.
Le Centre de recherche et de restauration des musées de France. Le centre (C2RMF) met œuvre, en liaison avec les conservateurs responsables des collections, la politique de la direction des musées de France en matière de recherche, de conservation préventive et de restauration des collections des musées de France. Il constitue aussi et conserve une très vaste documentation sur les matériaux, les techniques et la restauration des œuvres des musées.
Parmi les opérations phares du C2RMF : le traitements à Lascaux des pigments noirs de la Scène du puits, de la corrosion du plomb aux archives nationales de France, la réouverture des salles égyptiennes du musée de Tessé, le remontage des colonnes gallo-romaines du musée de Vieux-la-Romaine, la restauration du plafond de l'hôtel Régina - Musée Matisse, celle de L'Annonciation conservée au Louvre et attribuée à Roger de la Pasture, etc.
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